Depuis une vingtaine d'années, un informaticien du MIT, Rodney Brooks, répète sur toutes les tribunes de la robotique son mantra : pour l'exploration spatiale, mieux vaut employer 100 robots d'un kilogramme qu'un robot de 100 kilos. Des armadas de petits robots simples pourraient s'aider l'un l'autre à progresser sur la surface d'une autre planète, un peu comme les essaims d'insectes.

On pense au projet de Rodney Brooks, qui a été décrit dans le documentaire Fast, Cheap and Out of Control d'Errol Morris, en voyant les Hexbugs. Ces petits jouets, de la taille de la paume d'une main, ont six jambes et des antennes. Quand ils détectent un obstacle physique ou sonore - un cri ou une voix forte - ils reculent et se déplacent vers la gauche. De cette manière, ils peuvent faire leur petit bonhomme de chemin. Sur YouTube, on peut voir une vidéo amusante d'un Hexbug dans une boîte en verre.

Cet automne, leur fabricant, Innovation First, lancera un modèle se déplaçant aussi à l'aide d'un détecteur de lumière, ainsi qu'un modèle télécommandé ressemblant à un crustacé extraterrestre. Clin d'oeil intéressant, les premiers Hexbugs sont nommés Alpha, Bravo, Charlie, Delta et Echo en l'honneur de l'alphabet phonétique de l'OTAN. Cela donne à leurs couleurs vives - rose, jaune, orange, vert lime et violet - une qualité mystérieuse.