Originaire du quartier Saint-Sacrement, Hélène Florent est toujours fébrile à l’idée de revenir dans sa ville natale et surtout, d’être porte-parole d’Expo Québec, où elle a travaillé à sa sortie du Conservatoire d’art dramatique en 1999. Depuis, elle en a fait du chemin. Vous l’avez vue au petit écran dans Lance et compte, Belle-Baie et peut-être cet été, en vélo, sur les routes de l’île d’Orléans où elle a passé ses vacances. À cheval entre les enregistrements de la deuxième saison de la série télé La galère (en ondes en janvier 2009 à SRC) et son rôle de porte-parole, Hélène Florent hésite et rigole lorsqu’on lui demande de parler de mode : «Je suis tellement pas… mode! On dirait que j’ai le même look que depuis l’époque du secondaire cinq!»

Q Comment définis-tu ton style?

R Le confort avant tout! La simplicité! La discrétion. Jeans, t-shirt, espadrilles. Je voyage beaucoup à vélo. Il faut que ce soit pratique! J’aime beaucoup les vêtements de yoga de la boutique Lululemon. Je sais quand même reconnaître les belles choses, les beaux vêtements sur les autres, mais pour moi, ça n’a pas d’importance. Je dirais que parfois j’envie celles qui suivent la mode, mais on dirait que je n’ai pas l’audace! C’est un peu une blague parce que dans la vraie vie, je ne me coiffe pas beaucoup, je ne me maquille pas vraiment et c’est formidable parce que quand je joue un personnage comme Gail dans Belle-Baie, avec des tailleurs et des talons hauts, j’ai énormément de plaisir. C’est tellement loin de moi! Pour un rôle, j’ose!

Q Pour toi, le costume a donc son importance dans la cons­­truction d’un personnage?

R C’est sûr qu’au départ, je m’intéresse davantage à qui est le personnage intérieurement avant de l’habiller! Mais à la toute fin, suite aux répétitions, quand le costume arrive, c’est le petit plus qui aide à amener le personnage plus loin. Un costume, ça change la démarche, le maintien et l’attitude. La réalisatrice et l’auteure de Belle-Baie me dit que je suis complètement différente de moi-même, que mon visage est différent quand j’enfile les tailleurs cintrés et les talons hauts du personnage de Gail.

Q Est-ce que le personnage de La galère est celui qui est le plus près de toi?

R Elle est probablement une petite coche plus granola que moi. Un petit peu… quoique j’ai quand même racheté des vêtements du personnage! (rire)

Q As-tu des créateurs chouchous?

R J’en ai… sans nécessairement avoir leur création dans ma garde-robe! Je suis très simple, mais je me force quand même lorsqu’il y a un gala Gémeaux ou Jutra. D’abord, les créations Harricana de la designer québécoise Mariouche Gagné. J’aime ça parce qu’en plus, elle recycle les fourrures, les robes de mariée. J’adore Georges Lévesque et sa boutique Scandale. Et j’aimerais beaucoup porter du Marie Saint Pierre… bientôt! Je trouve ça simple, classique et original. Sinon, il y a ma sœur Catherine qui fait des mitaines formidables avec des matières recyclées! (rire

Q Est-ce qu’il t’arrive de travailler avec un styliste?

R Non, mais ça commence à être urgent! (rire) Quand un gala arrive, c’est un cauchemar!

Q As-tu déjà fait un faux-pas vestimentaire?

R Je pense pas! Je joue trop classique et prudemment pour ça!

Q Quel costume aimerais-tu porter pour un rôle futur?

R Un costume avec des ailes! Ça fait longtemps que je dis ça, mais j’en rêve pour vrai!

Q Et si on te proposait de jouer le rôle d’une personnalité connue au cinéma?

R Andrée Lachapelle! Elle est tellement belle et charismatique!

Q Ton icône de mode?

R Charlotte Gainsbourg. Elle est toute simple!

Q Espadrilles ou stilettos?

R C’est quoi des stilettos?

Q Jamais on ne verra Hélène Florent habillée comme...?

R Avec la comédienne, on peut s’attendre à tout! De la mascotte à la tunique léopard! Mais jamais vous me verrez en robe… à vélo! Je trouve ça super beau, mais moi, je ne peux pas!