Y a-t-il trop d'agences d'importation privée de vin au Québec?

La question revient de plus en plus souvent dans le petit - mais combien actif! - monde du vin québécois.

À la suite d'une récente chronique consacrée à ces agences, quelques acteurs du milieu m'ont écrit pour me dire que leur prolifération était en train de saturer le marché. Et de diluer la qualité.

Plusieurs de ces agences, se plaignaient-ils, entrent et sortent aussi vite du décor et, trop souvent, ne savent pas vraiment ce qu'elles y font, sinon accroître l'offre de vin, disons-le, plutôt quelconque.

Mais pour le consommateur curieux, l'accroissement de l'offre n'est pas nécessairement une mauvaise chose, au contraire. À condition de s'y retrouver, ce qui n'est pas facile.

Il n'existe pas de portail unique ou de vitrine internet commune pour voir tout ce qui est offert. Il faut y aller à tâtons, à force de tomber sur des bouteilles que l'on aime. On finit par repérer quelques agences (notamment en notant leur nom quand vous tombez sur une bonne bouteille d'importation privée au restaurant) et on peut normalement s'inscrire sur leur liste d'envoi par courriel.

On retrouve sur le site de l'Académie culinaire (www.academieculinaire.ca) un répertoire fouillé des agences avec leur adresse et leur numéro de téléphone, mais malheureusement pas de lien à leurs sites internet (elles n'en ont pas toutes).

On y trouve aussi quelques vins offerts, mais pas vraiment de classement.

L'Association québécoise des agences de vins, bières et spiritueux a aussi un site, mais là encore, pas de vitrine unique pour retrouver les agences et leurs produits.

Au Québec, le vin et l'internet se boudent encore largement. La SAQ commence à peine à informer ses clients par courriel, mais on ne trouve pas tous les produits sur SAQ.com.

Par ailleurs, il est toujours impossible de commander du vin par l'internet à la SAQ (notamment pour les opérations primeurs). Il est vrai que nous sommes dans le vin, dans les traditions, mais le fax, ça fait un peu archaïque, non?

Cela devrait changer bientôt, apparemment. De même que des transformations sont attendues dans les relations entre la SAQ et les agences.

MOINS DE 20 $

ST-MARTIN DE LA GARRIGUE, BRONZINELLE COTEAUX DU LANGUEDOC 2006, 18,35$

(CODE SAQ: 10268588).

Un grand classique, bon année après année. Ce qui se fait de mieux dans le Midi pour un prix aussi dérisoire. Épices, petits fruits rouges. C'est peut être

subliminal à cause du nom, mais ça sent le thym sauvage. À boire dans sa prime jeunesse ou à garder deux à trois ans.