C'est au coeur des blancs du Jurançon qu'est donné le seizième départ du Tour. Déjà, sur les plateaux de vignes, on peut admirer les sommets des Pyrénées qui se dressent devant l'Espagne.

Le Jurançon est une petite appellation de 800 hectares lovée près de la ville de Pau. La région était connue bien avant le Moyen-Âge pour la qualité de ses vins. Ses vignerons rappellent aussi avec fierté la tradition selon laquelle on a frotté les lèvres du futur roi de France Henri IV avec de l'ail et du Jurançon lors de son baptême.

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On doit la typicité des vins du Jurançon aux cépages de la famille des mansengs. Le gros manseng représente 65% du vignoble. On l'utilise surtout pour les cuvées vinifiées en sec. Son cousin, le petit manseng, représente 30% de l'encépagement. On le récolte en novembre, et même en décembre lorsque ses grappes sont déshydratées et remplies de sucre. On élabore avec le petit manseng des vins dorés et moelleux qui rappellent le Sauternes.

Mais le vent qui souffle des montagnes empêche la pourriture grise de s'installer sur les raisins, contrairement aux liquoreux du Bordelais. Certains assemblages sont complétés par d'autres variétés, dont le corbu.

Pour découvrir le Jurançon moelleux:

Château Jolys Cuvée Jean Jurançon 2009, code SAQ: 00913970, 24,30$

Le Château Jolys est la plus grande propriété du Jurançon avec ses 36 hectares. On y travaille avec beaucoup de soin. Leur cuvée Jean est vinifiée en moelleux avec du petit manseng. Elle est de couleur dorée. Son nez est très expressif, avec des notes d'abricots et de fleurs. C'est onctueux en bouche, mielleux, mais aussi équilibré par une belle acidité à l'attaque. À servir avec une salade de fruits sur la terrasse. On peut aussi laisser la bouteille en cave quelques années ou la déboucher pendant l'hiver, avec des terrines et du foie gras.