Les cyclistes connaissent bien le Jura pour ses montagnes et ses cols qui pointent vers la Suisse. Les gourmands connaissent quant à eux la région pour son fromage, le Comté, et son vin jaune. Parcours de 160 km entre le Jura et la Suisse.
La production viticole du Jura est modeste: ses vignerons élaborent seulement 1% de tous les vins français. S'ils produisent peu, leurs vins sont cependant diversifiés. On vinifie d'abord dans ce vignoble, situé tout près de la Bourgogne, du chardonnay et du pinot noir. Mais aussi des cépages moins connus comme le savagnin, le trousseau et le poulsard.
C'est avec le savagnin que l'on prépare le vin mythique du Jura, le «vin jaune». Après la vinification, il est élevé en barrique pendant six ans et trois mois. Durant cette période, les producteurs ne peuvent ajouter de vin pour combler l'évaporation naturelle. Après l'élevage, le liquide contenu dans le fût de chêne aura perdu le tiers de sa quantité initiale.
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On reconnaît le vin jaune à ses notes oxydatives qui rappellent les odeurs de noix, de fruits séchés et de curry. Les experts jugent que cette cuvée est quasi immortelle. La preuve: on a vendu l'an dernier une bouteille datant de 1774.
Les saveurs et les arômes du vin jaune accompagnent bien les plats d'automne, les mets épicés et les fromages.
Pour une version moins intense des arômes du vin jaune, on goûte:
Savagnin Jacques Tissot Arbois 2007, code SAQ: 11460686, 29,05$
La famille Tissot est omniprésente dans le Jura, et Jacques Tissot est l'un des grands producteurs de la région. Il a d'ailleurs pignon sur rue au centre d'Arbois. Sa cuvée savagnin a été vinifiée comme un vin jaune, mais au lieu de passer plus de six ans en fût de chêne, on l'a embouteillée après trois ans.
La robe est de couleur paille. Au nez, on sent les raisins secs dorés et les figues. En bouche, c'est gourmand, et on a une belle fraîcheur à l'attaque. On goûte le caramel, les abricots séchés et la poire. Pas trop lourd et très long.