Le champagne est, d'une certaine manière... un vin terrible!

En ce sens que plus on connaît le champagne, plus on en boit et plus on veut en boire.

On peut rappeler, à ce sujet, le mot de Winston Churchill qui, en fait, s'inspirait d'une remarque semblable de Napoléon. «Dans la victoire, le champagne me récompense, dans la défaite, il me console», disait-il.

Coco Chanel, de son côté, affirmait en boire quand elle était amoureuse, mais également quand elle ne l'était pas!

Contrairement à ce qu'on peut croire, même les champagnes non millésimés («sans année», disent souvent les Champenois) tiennent aisément la route de trois à cinq ans.

Les cuvées prestige millésimées, notamment de très bonnes années telles que 2002 («Un millésime de rêve», souligne l'oenologue en chef de la maison Roederer Jean-Baptiste Lécaillon), ont pour leur part un potentiel de garde d'au moins 12 ans et plus.

«C'est 15 à 20 ans comme fenêtre», disait fin octobre l'oenologue à propos de la période idéale où déboucher une bouteille de la cuvée prestige Cristal de cette société.

Goûté et... bu à l'occasion de la plus récente édition de Montréal Passion Vin, Cristal 1999, au bouquet floral, complexe, d'une suprême élégance, était ainsi une pure merveille.

Le marché du champagne

Le nombre de champagnes inscrits au répertoire général de la SAQ reste pour ainsi dire immuable. Il y en a 20, depuis déjà nombre d'années.

Signe, toutefois, que ces vins si attachants séduisent de plus en plus le consommateur, leurs ventes ont progressé de 25 % depuis 2010, et ont ainsi atteint, sur un an, 35,5 millions en date d'octobre 2015.

Or, chose peu connue, la SAQ commercialise également un nombre élevé de champagnes dits de spécialité.

Qu'on en juge!

Il y en avait 169 (vous avez bien lu) en 2010, comparativement à... 341 en date d'octobre dernier! Tous formats confondus, faut-il préciser. Autrement dit, le même champagne vendu, disons, en format standard de 750 ml et en magnums (1,5 L) compte pour deux.

La SAQ, doit-on ajouter, commande beaucoup de ces vins en très petites quantités (50 caisses, par exemple), de sorte que beaucoup ne sont disponibles que dans un nombre limité de succursales.

N'empêche, les ventes de champagnes de spécialité ont quasi doublé (+ 96 %) depuis 2010 et s'élevaient ainsi à 16,9 millions en date d'octobre.

Le champagne... se démocratise-t-il?

Toujours est-il, enfin, qu'on trouve désormais sur le marché une demi-douzaine de ces vins (bravo!) à moins de 40 $.