Le producteur de Vouvray dans la Loire, Frédéric Bourillon Dorléans, propose un voyage aromatique au coeur de son vignoble en fleurs. Il suffit de gratter l'étiquette de ses vins pour humer l'odeur de la fleur de ses vignes.

Le vigneron a été inspiré par la technologie du cosméotextile, qui permettrait d'emmagasiner des cosmétiques dans le textile. Il a donc tenté de commercialiser l'odeur de son terroir sur le millésime 2009 de ses vins. Le résultat n'a pas eu le succès espéré.

«L'odeur de la terre, ce n'est pas une odeur positive. Ça sent l'humus, ça sent le champignon. On a retiré cette odeur de nos étiquettes», explique le vigneron.

Il a ensuite eu l'idée de cueillir la fleur de son unique cépage, le chenin blanc. La fleur de la grappe de raisin est très éphémère. Elle ne fleurit que quelques jours par année. Son odeur est maintenant encapsulée dans les étiquettes des cuvées Coulée d'Argent et La Bourdonnerie du producteur de Vouvray.

«Ça sent bon, dit-il. Ça sent la fleur blanche. Il y a un côté prunelle et exotique. On peut même retrouver des arômes de cette fleur dans le vin. On fait alors une association directe entre la fleur et le parfum du vin. Alors qu'avec l'odeur du terroir, c'était moins évident !»

Plus de 50 000 bouteilles de ses produits sont disponibles à Londres et 240 à Hong-Kong. Le vigneron rêve que des amateurs du Québec pourront bientôt gratter et sentir ses cuvées.

Il assure que l'odeur reste emmagasiner dans le papier aussi longtemps qu'il n'est pas frotté. Il pense que son initiative fera fureur chez les collectionneurs d'étiquettes de vin du monde.