Voici trois nouveaux spiritueux québécois pour découvrir ce qui se fait de bon chez nous!

Gin Thuya, de la distillerie Fils du Roy, 750 ml, 45% alc./vol., 12573519, 39$

La distillerie Fils du Roy a vu le jour à Paquetville, au Nouveau-Brunswick, en 2012. Sébastien Roy avait une fascination pour l'absinthe. Mais l'anis n'étant pas un goût universel, le maître de l'alambic a décidé de produire aussi un gin avec un profil local. Le thuya, ou cèdre du Canada, est un des ingrédients clés de ce spiritueux très aromatique. Comme il se doit, le genièvre domine. Ce qu'on prend d'abord pour de puissantes notes d'agrumes finit par mieux se définir et on identifie plutôt la cardamome, bien présente.

Et voilà que Jonathan Roy, petit frère de Sébastien, a décidé d'ouvrir une deuxième distillerie, à Saint-Arsène, au nord de Rivière-du-Loup. Le prochain arrivage du Thuya à la SAQ, en vente en succursale à la mi-octobre, proviendra des alambics québécois de Fils du Roy.

Amarok Vodka, des Vergers Lafrance, 750 ml, 40 % alc./vol., 12574298, 39,50$

L'automne dernier, les Vergers Lafrance lançaient leur premier produit distillé, nommé Pure Légende. Pour y avoir goûté à quelques reprises, en cours d'année, on peut affirmer qu'il s'agit d'une délicieuse et polyvalente eau-de-vie qui met bien la pomme en valeur. En cocktail, le fruit brille toujours!

On se demandait si le nouveau spiritueux du domaine, une vodka aromatisée à la pomme, n'était pas un peu redondant, même si le processus d'élaboration est complètement différent. Pour faire Amarok, Éric Lafrance laisse macérer des pommes Honeycrisp et Melba dans l'alcool de maïs pendant trois mois. Le résultat est ensuite dilué avec de l'eau de source locale, puis redistillé dans l'alambic à eau-de-vie du verger.

Le goût de pomme est présent, mais plus subtil que dans le Pure Légende, une distillation de cidre du Verger. On comprend M. Lafrance d'avoir choisi de commercialiser un deuxième produit dont la simple appellation, «vodka», est beaucoup plus accessible pour le grand public que l'eau-de-vie, malheureusement encore méconnue au Québec. Au final, on peut le saluer d'avoir produit une vodka «aromatisée» fort élégante, au goût de pomme très naturel.

Gin Madison Park, de la Distillerie 1769, 750 ml, 40 % alc./vol., 12746184, 39 $ (en vente à la SAQ vers la fin octobre)

Avant même que les Montréalais aient entendu parler de la nouvelle Distillerie 1769, à Verdun, le gin Madison Park remportait des prix de l'American Distilling Institute. Ce London Dry Gin a mérité ses médailles. Bien classique, il n'a pas l'exubérance parfois un peu entêtée d'un Botanivore ou d'un Uncle Val's. Il n'en est pas moins puissant et vif. Ce sont les agrumes, l'orange surtout, qui ressortent le plus, un peu comme si on buvait un triple sec, extra-sec. On peut le boire seul, mais il doit également faire bonne figure dans les cocktails classiques que sont le gin-tonic (avec un bon tonic artisanal), le martini et le negroni.