Difficile de prédire quels vins auront la cote dans les prochaines années. Pour percer le mystère, la firme de communication française Sopexa a sondé les acheteurs de divers pays, dont certains au Canada. Voici quatre questions et autant de suggestions pour connaître les tendances de l'avenir.

1) La France est toujours au sommet de l'intérêt des consommateurs de vin au Québec et ailleurs dans le monde. Quel pays est au deuxième rang de ceux qui suscitent le plus d'intérêt?

A) États-Unis

B) Espagne

C) Italie

Réponse: C) L'Italie n'est pas seulement le plus grand producteur du monde en matière de volume. C'est aussi le pays qui intéresse le plus les acheteurs et les consommateurs après la France. Pourquoi? Peut-être bien à cause de ses cépages indigènes et de ses régions viticoles encore méconnues.

Parmi eux, l'arneis gagne à être découvert. Cette variété originaire du Piémont donne des vins blancs aromatiques. Comme d'autres cépages européens, l'arneis avait été mis de côté pour privilégier des variétés plus faciles à cultiver. Il reprend ses droits depuis quelques années, comme en témoigne cette cuvée de la famille Chiesa. Son nez est séduisant avec des arômes de pâte d'amande, d'abricot et d'acacia. Sur les papilles, l'attaque est parfumée, l'acidité modérée et l'amertume perçue en milieu de bouche seront idéales pour accompagner des pâtes aux lardons et au lapin.

Chiesa Carlo Roero Arneis Quin Roero 2015, 23,95 $ (13675621)

Photo fournie par la SAQ

Chiesa Carlo Roero Arneis Quin Roero 2015, 23,95 $ (13675621)

2) Ce cépage blanc de la Loire est la nouvelle coqueluche des amateurs de vin aux États-Unis. Comment s'appelle-t-il?

A) chardonnay

B) moscato

C) chenin blanc

Réponse: C) Après le chardonnay, le pinot grigio et le moscato, c'est au tour du chenin blanc de séduire nos voisins du Sud, selon l'étude menée par Sopexa. La polyvalence de ses vins, parfois secs, parfois doux et parfois mousseux, est sans doute l'un de ses principaux attraits.

Le chenin blanc donne aussi de très bons résultats en Afrique du Sud. La maison Avondale propose une première cuvée au Québec. Ce domaine cultive la vigne selon les règles de l'agriculture biologique, dans la région de Paarl. Son blanc est un assemblage de chenin, de roussanne, de viognier et de sémillon. Le tout a été vinifié quelques mois en barriques déjà utilisées. Le résultat est harmonieux. Le nez s'ouvre sur des arômes de poire, d'abricot, d'ananas grillé et de fleurs. Le boisé est élégant et bien intégré. La texture est ronde et la finale épicée. Un excellent achat à ce prix.

Avondale Jonty's Duck 2016, 17 $ (13688668)

Photo fournie par la SAQ

Avondale Jonty's Duck 2016, 17 $ (13688668)

3) Deux pays se démarquent grâce au prix accessible de leurs vins. Le premier est le champion de la viticulture biologique, le deuxième est connu pour sa carmenère. Quels sont-ils?

A) Portugal, Grèce

B) Espagne, Chili

C) Argentine, Espagne

Réponse: B) Pendant que les Espagnols explorent de nouveaux terroirs, remettent au goût du jour des cépages oubliés et privilégient l'agriculture biologique, de l'autre côté de l'équateur, les Chiliens essaient de nouvelles variétés et cherchent les meilleures zones viticoles pour mettre en valeur leur terroir. Dans les deux cas, les acheteurs sondés par Sopexa sont impressionnés par le rapport qualité-prix des vins de ces pays.

Au Chili, la syrah gagne du terrain. Et cette cuvée du domaine Vina Chocalan a tout pour plaire. Ses odeurs de cassis, de violette, de romarin et de cuir parfument le verre. Sur les papilles, les tannins massifs se fondent dans une bouche fruitée et épicée qui persiste longtemps. Assez solide pour tenir tête à la viande de bois.

Vina Chocalan Syrah Gran Reserva Origen 2016, 18,85 $ (11530795)

Photo fournie par la SAQ

Vina Chocalan Syrah Gran Reserva Origen 2016, 18,85 $ (11530795)

4) Originaire d'Espagne, je suis souvent utilisé dans les assemblages de rouge et de rosé. Qui suis-je?

A) grenache

B) syrah

C) cabernet-sauvignon

Réponse: A) Les ventes de rosé sont en croissance partout dans le monde, et en particulier en Amérique du Nord. L'un des cépages phares de la production de rosé est le grenache. Il est apprécié pour ses arômes fruités et son potentiel en alcool. Dans le sud de la France, il est souvent assemblé avec la syrah, le cinsault et le mourvèdre pour apporter plus de nuances au vin.

Avec l'été chaud qu'on a eu, vous avez sans doute fait le plein de rosé. Envie d'autre chose? Vous ne serez pas déçu avec ce rouge d'Afrique du Sud. Cette nouvelle cuvée du vigneron Adi Badenhorst met en valeur le cinsault cultivé dans le fabuleux terroir du Swartland. Sa robe est presque aussi pâle que celle d'un pinot noir, et ce, même si on a ajouté un peu du cépage portugais tinta barocca. Son nez exprime des notes de lavande et de petits fruits rouges. Sa bouche fruitée est bonifiée par des tannins souples et des notes de fumée en finale. À ne pas manquer pour accompagner le petit gibier.

AA Badenhorst Swartland Papegaai 2017, 18,35 $ (13632306)

Photo fournie par la SAQ

AA Badenhorst Swartland Papegaai 2017, 18,35 $ (13632306)