Les vins de Bordeaux poursuivent leur progression en Chine, principal pays importateur (+22% des volumes commercialisés), tandis que les ventes baissent en Europe, notamment en France (-3%), a indiqué mardi l'interprofession.

«À l'export, nous constatons l'intérêt toujours aussi vif de la Chine pour les vins de Bordeaux (+22% en volume sur 12 mois, arrêté à fin juin 2016) et une stabilisation de nos exportations sur les États-Unis et le Japon, mais nous avons aussi des parts de marché à reconquérir sur nos principaux marchés européens», a déclaré à la presse Allan Sichel, le nouveau président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).

La Chine est ainsi revenue «à son niveau le plus haut avec 502 000 hectolitres (+22%)», a précisé le CIVB, tandis que la Belgique, deuxième marché à l'exportation, accuse une baisse de 8% avec 200 000 hl exportés. L'Allemagne et le Royaume-Uni sont également en net recul.

La faiblesse de la livre sterling pénalise les exportations de vin vers la Grande-Bretagne, selon M. Sichel.

En France, la situation est contrastée. «En grandes et moyennes surfaces, nos ventes sont en baisse de 3%», a-t-il souligné, avec une baisse de 11% des vins dans la gamme des 3 et 4 euros. Les ventes de vin entre 4 et 15 euros, soit 54% des volumes vendus, étaient en revanche en progression de 2 à 4%.

La commercialisation des vins de Bordeaux «est toujours impactée par la petite récolte de 2013 et les récoltes moyennes de 2014 et 2015», a expliqué le président du CIVB, s'attendant en revanche cette année à de beaux rendements. Ce qui devrait permettre de «renouer rapidement avec des volumes de commercialisation au-dessus de 5,5 millions d'hectolitres», a-t-il prévu.

Au total, 2 millions d'hectolitres (-3%) de vin de Bordeaux ont été exportés entre juin 2015 et juin 2016, ce qui représente 1,7 milliard d'euros (-5%).

Par ailleurs, le CIVB souhaite voir d'ici 10 ans la totalité du vignoble bordelais dans une démarche environnementale certifiée, avec en particulier une baisse de l'utilisation des pesticides. Aujourd'hui, 45% du vignoble, soit plus de 50 000 hectares, est en agriculture biologique, biodynamique, intégrée ou raisonnée.