Le vignoble corrézien, qui couvre quelques dizaines d'hectares de vigne, devrait être protégé par la reconnaissance d'une Appellation d'origine contrôlée (AOC) «fin 2016 ou début 2017» a indiqué l'INAO jeudi.

«Nous sommes dans la dernière ligne droite pour la reconnaissance en appellation d'origine contrôlée du vin de Corrèze» a indiqué jeudi à la presse Eric Rosaz, responsable du pôle vin, cidre et spiritueux de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) qui décerne les appellations.

Le vin de Corrèze disposait jusqu'à présent d'une IGP (indication géographique protégée) comme 74 autres vins français.

L'IGP, qui est aussi un sigle européen, est décerné aux anciens vins de pays. Contrairement à l'AOC, il distingue des produits dont «au moins» une des étapes - souvent la transformation - a eu lieu dans une zone géographique précise.

L'appellation d'origine contrôlée recouvre des produits dont toutes les grandes étapes de production sont réalisées sur un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique.

Une partie de l'IGP «vin de Corrèze» va ainsi prendre la dénomination «pays de Brive», et une procédure nationale dite «d'opposition» doit être lancée en vue de la reconnaissance de l'AOC «Corrèze» sur le reste du vignoble, a indiqué M. Rosaz. «La reconnaissance devrait intervenir fin 2016-début 2017», a-t-il ajouté.

Le vin de Corrèze est surtout connu pour le «vin paillé» qui ne peut être produit que sur la commune de Queyssac-les-Vignes. Il comporte deux autres vignobles Saillant-Vézère et Branceilles, qui ont existé pendant plusieurs siècles avant d'être détruits par le phylloxera puis patiemment reconstruits.