Les douanes et la direction des fraudes (DGCCRF) ont mené cette semaine des perquisitions chez le négociant en vin bourguignon Béjot dans le cadre d'une enquête pour fraude et l'interprofession va se porter partie civile dans ce dossier.

«Des investigations, conduites par les services douaniers, ont eu lieu au siège de Béjot vins & terroirs à Meursault», en Côte d'Or, a annoncé le négociant dans un communiqué.

«Nous avons été évidemment surpris par la nature de ces contrôles douaniers, probablement consécutifs à des actes de dénonciations anonymes». «Il est à noter que les investigations au sein de notre entreprise interviennent dans un contexte où plusieurs procédures judiciaires sont actuellement en cours au sein de la profession bourguignonne», ajoute le négociant.

Parallèlement à ces perquisitions, le directeur technique de l'entreprise, oenologue de formation, a été placé en garde à vue, a-t-on appris d'une source proche du dossier.

Contacté par l'AFP, ni la direction des fraudes ni le parquet de Dijon n'ont souhaité communiquer sur ce dossier.

Mais l'interprofession des vins de Bourgogne, le BIVB, a annoncé vendredi son intention de se porter partie civile dans ce dossier, confirmant une information du quotidien régional Le bien public.

«Nous allons nous porter partie civile pour nous procurer les éléments du dossier», a indiqué une porte-parole à l'AFP.

«Notre profession fait l'objet de règles importantes et contraignantes, que chaque entreprise se doit de respecter dans le cadre des AOC» et «nous ne pouvons accepter aucun soupçon de tricherie qui entacherait» la réputation des vins de Bourgogne, ajoute André Ségala, directeur de l'interprofession, cité dans un communiqué.

En mai, le PDG de la maison de négoce Fromont à Ligny-le-Châtel (Yonne) avait été écroué pour escroquerie, la justice le soupçonnant d'avoir produit et vendu de faux Chablis.