La société des produits Marnier-Lapostolle, qui possède notamment la marque Grand Marnier, a confirmé mardi chercher un distributeur mondial pour ses spiritueux, suite à des informations de presse, tout en démentant que cela préfigurait une cession de l'entreprise.

«À la suite des différentes informations parues dans la presse, la Société des Produits Marnier Lapostolle dément tout projet de cession du contrôle de la société. Elle confirme par ailleurs que la société poursuit ses réflexions sur sa stratégie de distribution mondiale de ses produits», a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le Figaro avait rapporté dans son édition de mardi que le groupe avait mandaté le cabinet Transaction R (filiale de Rothschild & Cie) afin de préparer l'arrivée d'un nouvel actionnaire capable de remplacer les multiples distributeurs de Grand Marnier d'ici mi-2016, explique le journal.

Le journal avait même ajouté qu'une telle démarche «pourrait aboutir à une cession totale» du groupe.

Actuellement, la liqueur à l'écorce d'orange est commercialisée par Moët Hennessy (groupe LVMH) aux États-Unis et en Chine, par l'anglais Diageo en Europe et en Inde et par des indépendants en Afrique et en Amérique latine, rappelle le quotidien.

Diageo et LVMH font partie des prétendants potentiels, au même titre que le français Pernod-Ricard, l'américain Brown-Forman, l'italien Campari, l'écossais William Grant, le japonais Suntory ou encore Bacardi, basé aux Bermudes.

Pour être effectif à l'échéance des contrats de distribution en cours, soit en juin 2016, un nouvel accord devra être signé d'ici l'été prochain, indique Le Figaro.

Grand Marnier a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 126,8 millions d'euros pour un résultat net de 9,6 millions d'euros. Son action est la plus chère cotée à la Bourse de Paris, à 4600 euros, valorisant la société à 391 millions d'euros.

Les descendants des fondateurs du groupe, qui occupent les principales fonctions exécutives, détiennent encore la majorité du capital et des droits de vote.