Surprise, la Russie ne produit pas que de la vodka. Elle élabore aussi du vin. Les athlètes olympiques auront peut-être même la chance d'y goûter, puisque des restaurants de Sotchi ont ajouté des cuvées locales à leur menu.

La viticulture est en expansion en Russie depuis le début du XXe siècle. Aux abords de la mer Noire, à 300 km au nord de Sotchi, les collines d'Anapa grouillent d'investisseurs qui s'intéressent à ce terroir.C'est le cas du Français Alain Dugas. Il a planté, en 2005, 70 hectares de vignes près d'Anapa. Le vigneron croit beaucoup au potentiel viticole de la région car, selon ses recherches, les sols en bordure de la mer Noire sont semblables à ceux de la vallée du Rhône.

L'un des plus grands vignobles de la région, le Château Le Grand Vostock, a longtemps été géré par un autre Français, Frank Duseigneur.

M. Dugas remarque que les étrangers ne sont désormais plus les seuls à s'intéresser au potentiel viticole de la Russie.

«Les Russes s'intéressent de plus en plus à leurs vins, dit-il. Il y a beaucoup de dignitaires russes qui achètent des vignes.»

Frank Duseigneur a d'ailleurs quitté le Château Le Grand Vostock, pour démarrer le vignoble de la femme d'un gouverneur du pays, Olga Tkachev. Les premières vendanges auront lieu en septembre prochain.

Si les vins russes suscitent de plus en plus d'intérêt, ils sont encore très peu exportés. Aucun n'est d'ailleurs en vente au Québec. Ils sont surtout élaborés avec des cépages locaux comme le rkatsiteli et le krasnostop.