La consommation mondiale de vin va encore progresser au moins jusqu'en 2016, en particulier en Chine, les consommateurs étant prêts à dépenser davantage dans des crus de meilleure qualité, selon une étude du salon Vinexpo.

La consommation de vins et vins pétillants type Champagne devrait progresser plus rapidement entre 2012 et 2016 qu'elle ne l'a fait entre 2007 et 2011, affirme l'étude Vinexpo sur la conjoncture du secteur du vin et des spiritueux rendue publique mardi.

L'organisateur du salon international qui se tiendra à Bordeaux du 16 au 20 juin prévoit une croissance de plus de 5 % à l'horizon 2016, contre près de 3 % lors des cinq années précédentes.

L'évolution est particulièrement marquante pour les vins pétillants, dont la croissance devrait quasiment doubler entre les deux périodes étudiées.

Sur 10 ans, la progression de la consommation mondiale en volume est légèrement supérieure à 10 %, soit environ 1 % par an.

Un chiffre toutefois jugé « un peu décevant » par Robert Beynat, directeur général de Vinexpo, qui a rappelé devant la presse avoir précédemment évoqué une croissance avoisinant les 2 %.

Malgré la crise, « le vin n'a pas subi de baisse » de la consommation à travers le monde, a-t-il toutefois tempéré.

La croissance de la consommation est tirée en particulier par la Chine et les États-Unis, 1er consommateur au monde en valeur et en volume.

Les deux pays affichent des prévisions de croissance à deux chiffres entre 2012 et 2016, de respectivement 12 % et 40 %.

Les consommateurs vont boire mieux

Les consommateurs vont donc boire plus mais surtout mieux, selon M. Beynat. « Plus un pays progresse dans la consommation, meilleur il achète », fait-il valoir.

La valeur des ventes au client final affiche une prévision de progression de plus de 28 % entre 2007 et 2016, selon l'étude réalisée en partenariat avec le cabinet International Wine and Spirit Research (IWSR).

Là encore, les vins pétillants tirent leur épingle du jeu.

En raison de la persistance de la crise économique, la croissance en valeur sera toutefois moins rapide entre 2012 et 2016 (8,66 %), qu'elle ne l'a été entre 2007 et 2011 (15,30 %).

Les consommateurs recherchent un produit ayant un bon rapport qualité-prix, selon M. Beynat, qui relève que « le vin est devenu et reste un produit de grande consommation ».

La Chine va progressivement monter dans le classement et devrait passer du 4e au 2e rang d'ici à 2016, avec une hausse attendue de près de 50 % de la consommation en valeur.

En revanche, Vinexpo prévoit un recul de la consommation en France, en Italie, au Royaume-Uni et en Espagne, en raison de la crise mais aussi de changements d'habitudes, les consommateurs préférant parfois d'autres produits comme la bière ou les sodas.

En France, la consommation régulière fait d'ailleurs de plus en plus place à la consommation occasionnelle, comme l'indiquait en novembre une étude de l'établissement public FranceAgrimer.

Même si elle poursuit sa baisse, la consommation de vin par tête reste toutefois plus importante en France et en Italie que partout ailleurs, les États-Unis et la Chine occupant respectivement les 15e et 20e places.