La France produira bientôt des vins à base de zinfandel. Ce cépage très apprécié par les vignerons de la Californie vient d'être ajouté par le Comité technique permanent de la sélection (CTPS) dans le catalogue des variétés autorisées dans l'Hexagone.

On connaît bien le zinfandel pour ses cuvées élaborées dans la vallée de Napa où il occupe près de 10% du vignoble californien. Mais il est aussi planté dans le sud-est de l'Italie sous le nom de primitivo.

Et il vient de faire son entrée en France, à la suite d'une modification du catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées. Les vignerons français peuvent ainsi planter le zinfandel et espérer l'ajouter à leurs cuvées.

Selon le site d'information en ligne Vitisphere.com, la région du Languedoc-Roussillon serait intéressée à en faire l'expérience dans son vignoble.

Mais les spécialistes sont prudents. C'est le cas d'Antoine Leccia, qui est à la tête du plus grand regroupement de producteurs de France, AdVini.

«Il faut savoir si le cépage est accessible au terroir que nous avons», dit-il.

Il juge qu'il est trop tôt pour savoir si le zinfandel sera planté dans ses propriétés.

St- Raisins nouveaux

Trois variétés, presque disparues du vignoble français, viennent aussi d'être ajoutées au catalogue. Le bia b, le genouillet et le trousseau gris sont maintenant éligibles au classement vitivinicole du pays.

Le cépage roumain feteasca neagra a aussi été accepté par le CTPS. Il a cependant un statut différent : les producteurs français peuvent le cultiver pour commercialiser ses plants au sein de l'Union européenne, mais ils ne peuvent utiliser ses raisins pour élaborer des cuvées.