Six produits québécois ont décroché les honneurs lors de la prestigieuse compétition internationale des vins et spiritueux, à Londres (IWSC). Les gins Ungava et Piger Henricus, ainsi que la vodka Boris participaient pour la première fois au concours. Ces spiritueux ont tous remporté une médaille d'argent dans leur catégorie respective.

La vodka Boris, qui est en vente depuis seulement cinq mois, remporte sa deuxième médaille. Cet alcool québécois fabriqué avec de l'eau de sève d'érable a déjà été récompensé en avril à San Francisco. Ses producteurs attribuent ce succès à la qualité de l'eau qu'ils utilisent.

«Il y a des producteurs qui se vantent d'aller chercher de l'eau des glaciers pour leur alcool, dit David Bérubé, l'un des fabricants de la vodka. Nous avons voulu prendre une eau avec une forte identité canadienne et québécoise. C'est une eau unique au monde, parce qu'elle est végétale. Elle provient d'un arbre.»

Selon David Bérubé, l'eau de sève apporte un côté soyeux, doux et huileux à sa vodka. Son produit s'inscrit aux côtés d'une autre vodka québécoise, la Pur vodka, qui remporte pour la deuxième année consécutive la médaille d'argent à Londres dans la catégorie des vodkas produites à l'extérieur de l'Europe. Elle avait décroché l'or en 2011.

Les gins québécois honorés

Charles Crawford, du Domaine Pinnacle à Frelishburg, est très heureux de sa médaille d'argent à Londres, mais il n'est pas surpris. Son gin Ungava a remporté le titre du meilleur gin en mars dernier au World Spirits Award en Autriche.

«On est très content de la progression de notre gin, explique M. Crawford. Ça fait seulement deux ans que nous sommes sur le marché et déjà, on vend ailleurs au Canada et dans une vingtaine de pays.»

Son gin de couleur jaune brillant est préparé avec des herbes récoltées dans le nord de la province. Selon M. Crawford, c'est le côté «authentique et naturel» de son spiritueux qui séduit aussi bien les consommateurs que les juges. Son spiritueux était inscrit dans la catégorie des gins contemporains.

Le nouveau gin québécois Piger Henricus aromatisé au panais s'est inscrit pour la première fois ce printemps à la compétition de Londres dans la catégorie «London Dry Gin». Il a aussi décroché la médaille d'argent.

Le Marathonien encore primé

Jean Joly du vignoble du Marathonien rêve de décrocher l'or à Londres. Mais, pour la quatrième année consécutive, son vin de glace obtient plutôt la médaille d'argent. Le vigneron se rapproche toutefois de son but, car les juges lui ont accordé cette fois-ci une mention spéciale pour la qualité de son produit.

«Le vin est grand, presque gras et riche en bouche, peut-on lire sur le site de la IWSC. On retrouve aussi les fruits exotiques perçus au nez et les arômes persistent sur une longue finale.»

Les soeurs Catherine et Anne Monna, productrices de crème de cassis à l'Île d'Orléans échappent elle aussi la médaille d'or. Leur boisson récolte pour la quatrième fois la médaille de bronze. Elles expliquent que leurs fruits, différents des variétés utilisées Europe, produisent une crème de cassis plus acidulée. Elles croient que c'est pour cette raison que les juges ne classent pas leur produit au premier rang.