Difficile de croire qu'enfouir sous terre une corne de vache remplie de quartz broyé et d'eau puisse être bénéfique pour la vigne. C'est pourtant l'une des nombreuses pratiques de la viticulture biodynamique, un mode d'agriculture que l'auteure Aurore Messal tente de démystifier dans son plus récent ouvrage, La biodynamie, la vigne et le vin.

Cete spécialiste des certifications biologiques a synthétisé en 40 pages les principes de la biodynamie. Calendrier lunaire, bouse de corne et tisanes de plantes, tout y est.

Elle explique d'abord que cette viticulture est encore « méconnue ». C'est pourquoi elle définit dès le début de son livre trois types d'agriculture qui sont souvent confondus, soit la viticulture raisonnée, biologique et biodynamique. Elle s'attarde ensuite à cette dernière.

« La biodynamie a pour but de redonner vie au sol afin que celui-ci puisse être le support vivant de la vigne (sic), explique Aurore Messal. Les préparations sont la base même de la biodynamie. »

L'auteure consacre aussi un chapitre de son livre sur une étude réalisée pendant sept ans dans les vignobles Suisse. Entre 2003 et 2010, deux vignerons de Neuchâtel et un du canton de Vaud ont traité des parcelles de leur champ selon les principes de cette viticulture. Une autre section de leurs vignes n'a pas reçu les préparations. Les vins obtenus dans chacune des parcelles ont ensuite été comparés. Les résultats sont surprenants.

« Les observations faites ont tendance à démontrer - sans le prouver de manière définitive - que ces préparations améliorent la qualité du vin », analyse-t-elle.

La biodynamie, la vigne et le vin, Éditions Féret, 17,95 $