L'année 2009 a été «catastrophique» pour les vins de Bordeaux (sud-ouest de la France) avec une baisse de 23% des exportations en valeur et de 14% en volume, mais une reprise se fait sentir depuis trois mois, ont indiqué vendredi les professionnels du secteur.

«Depuis trois mois, une légère reprise de nos ventes à l'export s'amorce après une année catastrophique. Globalement en 2009, nos exportations ont régressé de 14% en volume et de 23% en valeur», a déclaré Alain Vironneau, président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux.

En 2009, la commercialisation des vins de Bordeaux en France et à l'exportation s'est établie à 4,96 millions d'hectolitres (hl), soit 661 millions de bouteilles pour un chiffre d'affaires de 3,37 milliards d'euros, selon les données publiées vendredi.

La situation des Bordeaux «n'est pas plus défavorable que celle des autres vignobles», les échanges internationaux de vins ayant reculé de 90 millions d'hectolitres à 70 millions en un an, a précisé M. Vironneau.

«Ces 20 millions d'hectolitres perdus résument en quelque sorte la situation de l'économie viticole mondiale», a-t-il estimé.

Le marché français a représenté 68% des ventes de Bordeaux. Concernant les exportations, 864 000 hl ont été vendus au sein de l'Union européenne (UE), soit une baisse de 19% par rapport à 2008 et un chiffre d'affaires en recul de 25% à 598 millions d'euros.

L'Allemagne est restée la première destination en volume (252 000 hl pour 119 millions d'euros) tandis que le Royaume-Uni reste en tête en termes de chiffre d'affaires (233 millions d'euros pour 197 000 hl).

Aux pays hors UE 684.000 hl (-7%) ont été vendus pour un chiffre d'affaires de 697 millions d'euros (-22%).

Avec 137 000 hl (+97%), la Chine a doublé ses importations de vins de Bordeaux, devenant la première destination en volume de ces crus parmi les pays hors UE, devant les Etats-Unis et le Japon.