Le gouvernement japonais a ordonné lundi au géant américain Facebook de mieux protéger les données de ses usagers, après une série d'affaires qui ont affecté des dizaines de millions de personnes.

La Commission de la protection des données personnelles s'est penchée sur la découverte en septembre d'une importante faille de sécurité, qui avait permis à des pirates informatiques d'accéder à certaines données personnelles de quelque 29 millions d'usagers, parmi lesquels « probablement des Japonais » selon le gouvernement.

L'autorité de supervision a appelé Facebook, le premier réseau social du monde, à enquêter sur les causes du problème et à prendre des mesures préventives, selon un communiqué.

La Commission s'est aussi intéressée à l'affaire Cambridge Analytica : des données de dizaines de millions d'utilisateurs avaient été utilisées à leur insu à l'occasion de l'élection présidentielle américaine de 2016.

D'après ses conclusions, près de 100 000 utilisateurs de Facebook ont pu être affectés rien qu'au Japon par ce scandale.

« C'est la première fois que la Commission, qui a enquêté sur ces brèches avec les autorités britanniques, émet des avertissements à l'encontre de Facebook », a affirmé une porte-parole, contactée par l'AFP.

De manière plus générale, l'autorité japonaise a exhorté Facebook à mieux communiquer avec les internautes et à leur répondre plus vite, par exemple quand ils réclament une suppression de compte.

Dans un communiqué, Facebook a promis « d'informer rapidement les usagers en cas d'utilisation inappropriée de sa plateforme et de coopérer avec la Commission et les régulateurs d'autres pays ».