Une spécialiste britannique de la propagande qui a étudié Cambridge Analytica indique que l'entreprise a aidé la campagne présidentielle de Donald Trump à diffuser de fausses déclarations et des messages antimusulmans pour propager la peur et du ressentiment dans des États clés que le candidat républicain devait gagner pour remporter la présidence.

La professeure Emma Briant, de l'Université de l'Essex, a livré cette analyse dans un mémoire soumis au comité des médias du Parlement britannique, dans le cadre de son enquête sur les fausses nouvelles.

Mme Briant a étudié pendant dix ans le groupe SCL, la maison mère de Cambridge Analytica.

La spécialiste, qui a interviewé des employés du groupe pour ses recherches, dit avoir été «obligée» par la Commission électorale du Royaume-Uni, le Bureau du commissaire à l'information et le comité des médias de discuter «de la conduite largement contraire à l'éthique de Cambridge Analytica, mise en place pour le profit», selon la preuve rendue publique lundi.

L'Associated Press n'a pas pu joindre l'entreprise pour qu'elle commente la nouvelle.