Si vous pensiez que seul votre fil d'actualité était scruté par Facebook, détrompez-vous: les messages privés diffusés sur Messenger sont également dans son collimateur.

Les liens et les photos envoyés entre personnes sur sa plateforme de messagerie font l'objet d'une vérification, de même que les conversations, si elles sont signalées aux modérateurs. Le tout pour s'assurer de la conformité des propos avec la politique du réseau social.

Si le contenu déroge à la règle, il est tout simplement bloqué.

Le président et chef de la direction de Facebook, Mark Zuckerberg, a confirmé cette pratique dans une entrevue accordée au journaliste Ezra Klein de Vox, en citant en exemple des messages sur du nettoyage ethnique au Myanmar. Facebook aurait capté lesdits messages et aurait agi en conséquence en évitant leur propagation.

Cette nouvelle a suscité bien des réactions de la part de la communauté d'utilisateurs, qui se demande si Facebook procède systématiquement à l'examen des messages privés sur Messenger. Facebook confirme que les données recueillies sur Messenger ne sont pas utilisées à des fins publicitaires, or il n'en demeure pas moins que la politique couvre plus large que ce à quoi les utilisateurs s'attendent.

Facebook est sur la sellette ces derniers temps, en raison du scandale impliquant Cambridge Analytica, une agence qui aurait utilisé les données de 87 millions d'utilisateurs, sans leur consentement, à des fins politiques. 622 161 utilisateurs canadiens figurent dans ce lot.