Google règne sur les systèmes d'exploitation pour appareils mobiles avec son système Android, présents dans des tablettes, des montres et surtout des téléphones intelligents.

Le système d'exploitation est ce qui fait « tourner » l'appareil, ce qui fait fonctionner un ordinateur, à la manière de Windows pour Microsoft.

Selon le cabinet spécialisé Gartner, le système Android, créé en 2007, est archidominant dans le monde des téléphones intelligents, avec une part de marché de l'ordre de 85,9 % (chiffre 2017), contre environ 14 % pour iOS, le système d'exploitation d'Apple, qui fait fonctionner iPhone et iPad, et 0,1 % pour les « autres systèmes d'exploitation ».

Plus de 1,3 milliard de téléphones intelligents sous Android se sont vendus en 2017, contre environ 215 millions pour iOS, et 1,5 million pour les autres systèmes d'exploitation.

Android est un système d'exploitation en code source ouvert - à la différence d'iOS entièrement contrôlé par Apple -, ce qui signifie que différents fabricants peuvent l'intégrer dans leurs appareils, sans payer de licence.

« Tout le monde, y compris des concurrents d'Android, peut choisir de télécharger, installer, modifier et distribuer son code source gratuitement » pour « développer des applications, des appareils mobiles et même d'autres systèmes d'exploitation », fait valoir le site internet d'Android.

Concrètement, à la différence d'iOS, qui n'équipe que les appareils d'Apple, Android est donc intégré dans les appareils de différents fabricants, notamment le sud-coréen Samsung, leader mondial des téléphones intelligents.

Cependant, pour éviter une trop grande disparité et faire en sorte que différentes applications soient compatibles avec différents modèles d'appareils sous Android, Google fait signer avec des acteurs extérieurs (fabricants, développeurs d'applications...) des accords de compatibilité (« Google's voluntary compatibility agreements »).

Android affirme qu'aucun fabricant n'est obligé d'installer par défaut les applications de Google (Chrome, Maps, Gmail, etc.). Si le fabricant ou l'opérateur mobile décide néanmoins de les préinstaller dans ses appareils - ce qui est quasi toujours le cas compte tenu de la popularité de ces applications -, il leur est possible de préinstaller également d'autres applications concurrentes.

Par exemple, un téléphone intelligent Samsung peut en effet à la fois préinstaller Google Search et un autre moteur de recherche internet ou encore sa boutique d'applications Play Store et celle de Samsung, Galaxy Apps.

Toutefois, explique Android, « si les fabricants veulent préinstaller les apps Google, ils doivent installer l'ensemble appelé Google Mobile Services (GMS)+, car les applications ont été conçues pour travailler ensemble », ce qui permet à l'utilisateur, par exemple, de sauvegarder une photo reçue dans sa boîte Gmail vers Google Photos ou encore ouvrir une pièce jointe reçue par courriel dans Drive, le système de stockage en ligne de Google.

GMS est, quant à lui, soumis à licence et donc payant.

GMS contient de nombreuses applications : Search, Chrome, Play Store, Play Music, Play Movies, Drive, Photos, Maps, Gmail, Hangouts, YouTube...

Google tire également directement des revenus de la plupart de ces applications parce qu'elles contiennent de la publicité et parce que certaines ont des versions payantes, comme YouTube Premium ou par exemple Drive, si l'on veut augmenter le volume de stockage en ligne.

La maison mère de Google, Alphabet, ne donne jamais de données financières séparées sur Android.