Un peu plus de 18 mois après son rival Apple Pay, Google a lancé hier au Canada son propre système de paiement par appareil mobile, Android Pay. Les détenteurs de la plupart des appareils Android lancés depuis l'automne 2013 pourront désormais payer rapidement leurs achats auprès d'environ 80 % des détaillants.

Le Canada devient le 12e pays où Android Pay est offert. Le service a d'abord été introduit en septembre 2015.

En magasin, le service pourra être utilisé partout où le terminal de paiement supporte la technologie sans contact. Selon Google, c'est le cas de 8 établissements sur 10 au Canada.

Android Pay est compatible au Canada avec les cartes Visa et MasterCard. Les paiements par Interac devraient être ajoutés lundi, ceux par American Express, au cours de l'été. La plupart des grandes banques canadiennes ont adhéré à Android Pay, ce qui inclut Desjardins, mais exclut pour le moment la Banque Royale et la TD.

AUCUNE AUTHENTIFICATION POUR MOINS DE 100 $

Pour l'utilisateur moyen, le fonctionnement d'Android Pay est très similaire à celui d'Apple Pay. Il suffit de « réveiller » son appareil, sans nécessairement le déverrouiller, puis de le passer au-dessus du terminal de paiement. L'approbation est presque instantanée.

Contrairement à Apple Pay, où il faut chaque fois utiliser son empreinte digitale pour autoriser le paiement, Android Pay n'exigera aucune authentification pour les paiements inférieurs à environ 100 $. La limite est fixée par les détaillants et correspond à celle qu'ils ont déterminée pour les autres formes de paiement sans contact.

Il sera néanmoins possible de payer des achats de plus de 100 $ avec Android Pay. L'appareil demandera alors à l'utilisateur de s'identifier en déverrouillant son appareil, de l'une ou l'autre des façons qu'il emploie habituellement. Ce sera aussi le cas après trois paiements inférieurs à 100 $.

CARTES DE FIDÉLITÉ

Google travaille aussi avec quelques détaillants pour intégrer leur carte de fidélité au processus. Un seul passage de l'appareil devant le terminal de paiement pourrait ainsi servir à la fois au paiement et à la reconnaissance de la carte de fidélité du client.

Google affirme ne toucher aucun revenu grâce à ces transactions. Les informations recueillies ne pourront pas non plus être associées à celles tirées de son système publicitaire pour mesurer l'efficacité de ses publicités, promet-elle.

« Il n'y a aucun suivi de l'utilisateur, de quelque façon que ce soit, a indiqué hier le directeur des plateformes émergentes de l'entreprise, Spencer Spinnell. Nous avons des obligations envers nos utilisateurs, et nos partenaires aussi. »