Le géant internet américain Google est en discussion avec des groupes de téléphonie aux États-Unis pour devenir un opérateur mobile virtuel, a annoncé lundi son vice-président Sundar Pichai lors du Congrès mondial de la téléphonie mobile à Barcelone.

«Nous travaillons actuellement avec nos partenaires opérateurs», a-t-il dit en réponse à une question sur la possibilité que Google s'allie avec des opérateurs aux États-Unis pour proposer des services de téléphonie.

«Vous nous verrez faire une annonce dans les prochains mois», a-t-il ajouté, sans plus de détails. Ceci pourrait être le cas lors de la conférence annuelle du groupe en mai.

Pour autant, «nous n'avons pas l'intention de devenir un opérateur à grande échelle», a assuré Sundar Pichai.

Le Wall Street Journal avait indiqué en janvier que Google avait conclu des accords séparés avec Sprint, qui dépend du japonais Softbank, et T-Mobile, filiale de l'allemand Deutsche Telekom, pour utiliser leurs réseaux afin de vendre ses services aux États-Unis.

Le groupe californien est pour l'heure uniquement présent en amont sur les appareils mobiles, avec son système d'exploitation Android, qui fonctionne sur plus de 80% des téléphones dans le monde et a acquis également une part de marché importante dans les tablettes informatiques.

Google ferait un premier pas sur un marché américain dominé par quatre acteurs, Sprint, T-Mobile, et deux plus grands groupes, Verizon et AT&T.

Confronté à une baisse des marges dans la téléphonie mobile, le marché a récemment connu d'importantes difficultés notamment la suppression de 2000 emplois chez Sprint, soit plus de 5% de ses bénéfices.

Le WSJ rapportait d'ailleurs qu'une clause du contrat entre Google et Sprint prévoit de renégocier l'accord, si le premier engrangeait trop de consommateurs.