Plus d'un adulte américain sur deux possède désormais un téléphone intelligent, chiffre dopé par son succès auprès des 18-34 ans qui, avec un taux d'adoption de smartphone de 80%, montre la moindre influence des inégalités de revenu à ce niveau, selon un sondage américain paru mercredi.

L'usage d'un téléphone intelligent a fait un bond entre 2011 et 2013, passant de 35% à 56% des plus de 18 ans, selon cette étude réalisée par le centre de recherche Pew, qui se penche sur l'impact d'internet sur le mode de vie américain.

Le sondage, basé sur un échantillon de plus de 2200 adultes interrogés en avril et mai, montre que 91% de ces personnes possèdent un téléphone portable, toutes catégories d'appareil confondues.

La part de ceux détenant un simple mobile d'ancienne génération est encore de 35%, et les 9% restants n'utilisent pas de portable.

«Le détention (d'un téléphone intelligent) est particulièrement élevée parmi les plus jeunes adultes, surtout ceux âgés d'une vingtaine ou trentaine d'années», souligne l'étude, et ce «peu importe leur niveau de revenu».

Si 80% des 18-34 ans ont un téléphone intelligent, les autres classes d'âge aussi en ont de plus en plus: les usagers de téléphones multi-fonctions ayant internet représentent 69% des 35-44 ans, 55% des 45-54 ans et 18% des plus de 65 ans.

Parmi ces catégories plus âgées d'Américains, la possession d'un téléphone intelligent est en revanche davantage un «phénomène élitiste». Chez elles, «les smartphones sont répandus dans les classes supérieures de revenus mais beaucoup moins communs parmi ceux aux revenus plus faibles», note l'étude.

Au niveau des systèmes d'exploitation préférés des Américains, celui de Google, Android, l'emporte en s'arrogeant 28% des consommateurs, suivi de l'iPhone, d'Apple, qui a séduit un quart d'entre eux. Les deux géants laissent seulement des miettes à BlackBerry (4%) et Windows, de Microsoft (1%).

Là aussi, la détention d'un iPhone (globalement plus cher que les autres smartphones) est corrélée au niveau de revenu: il est ainsi plus que proportionnellement répandu chez les personnes déclarant un revenu dans leur foyer d'au moins 150 000 dollars par an, qui l'ont adopté à 49%.