Sony a annoncé jeudi avoir bouclé le rachat des parts de son allié suédois Ericsson dans leur coentreprise de téléphones portables Sony Ericsson, laquelle est devenue sous la raison sociale Sony Mobile Communications une filiale à 100% du groupe électronique japonais.

«Nous avons achevé la reprise des 50% détenus par Ericsson le 15 février, heure européenne», a expliqué Sony dans un communiqué diffusé jeudi à Tokyo.

La transaction, d'un montant de 1,05 milliard d'euros en numéraire, comprend aussi des brevets et un accord de licences.

La coentreprise nippo-suédoise Sony Ericsson, sixième acteur mondial du secteur, avait vu le jour en 2001, lors du rapprochement des divisions alors mal en point de téléphones cellulaires d'Ericsson et de Sony.

Basée à Londres, elle emploie quelque 8000 salariés dans le monde.

«Ce fut un intense et bon partenariat et nous allons continuer de travailler ensemble sur diverses technologies pour les milliards d'appareils connectés dans le monde», avait commenté en octobre 2011 le PDG d'Ericsson, Hans Vestberg, lors d'une conférence de presse d'annonce de cette transaction avec son homologue de Sony, Howard Stringer.

Cette opération permet à Sony de faire entrer les smartphones dans sa gamme de produits grand public connectés, au côté des tablettes numériques, des ordinateurs, des consoles de jeu vidéo et des téléviseurs, un moyen de mieux combiner les technologies et services.

Sony Ericsson a pris avec succès le tournant des téléphones multimédias haut de gamme multifonctionnels (smartphones) grâce aux modèles Xperia basés sur le système d'exploitation Android du géant américain de l'internet Google. Les Xperia concurrencent ainsi les Galaxy du sud-coréen Samsung Electronics ou les iPhone d'Apple.

De son côté, Ericsson se positionne comme un équipementier de technologies sans fil pour une diversité de terminaux et ne juge plus indispensable de produire des téléphones mobiles comme cela pouvait être le cas dans le passé.