Les téléphones portables, et les téléphones intelligents en particulier, sont des cibles de plus en plus alléchantes pour les pirates. Selon les développeurs d'antivirus spécialisés et certains experts du marché, les incidents devraient se multiplier en 2012.

«2011 s'est avéré une année charnière quant aux attaques que nous avons vu survenir: plus sophistiquées, elles étaient déployées par des moyens de distribution plus novateurs et efficaces», explique Kevin Mahaffey, cofondateur et directeur de la technologie de Lookout, spécialiste de la sécurité mobile.

«Nous pensons qu'en 2012, le marché du logiciel malveillant mobile deviendra bénéficiaire. Il a fallu quinze ans pour en arriver là sur PC. Deux ans ont suffi dans l'écosystème mobile.»

Lookout prédit l'émergence ou l'affirmation l'an prochain de plusieurs fraudes au téléphone portable, dont l'escroquerie au SMS ou à l'appel, l'attaque au botnet (réseau de machines zombies) et l'exploitation des vulnérabilités des mobiles.

En novembre, le cabinet d'études de marché Juniper une augmentation de 472% des échantillons de logiciels malveillants Android depuis juillet 2011 et prédit qu'«Android resterait la cible préférée des programmeurs de virus du monde entier». Websense, spécialiste de la sécurité en ligne, que plus d'un millier de dispositifs offensifs menaceraient les téléphones intelligents et les tablettes en 2012.

Il appartient aux propriétaires de téléphones cellulaires de se prémunir contre les pirates, mais Chris DiBona, qui dirige l'Open Source chez Google, assure que les spécialistes de la sécurité et les chercheurs surévaluent le problème.

Dans un billet publié sur Google+, DiBona explique qu'«aucun cellulaire ne souffre de problèmes de "virus" au sens traditionnel du terme, comme on a pu en connaître chez Windows et parfois chez Mac. Il y a bien eu quelques petites choses ici et là, mais sans plus, grâce à notre pratique du sandboxing et à la nature même des noyaux sous-jacents.»