Le patron du groupe financier American Express Kenneth Chenault a déclaré mercredi croire à l'avenir des paiements mobiles, mais il a émis des doutes sur l'expérience de «portefeuille en ligne» du géant de l'internet Google.

«Je crois très fortement que le paiement mobile va devenir une vraie force, même si je ne peux pas vous dire à quelle échéance», a déclaré Kenneth Chenault lord d'une conférence à New York organisée par la société de conseil en gestion Stanford Bernstein.

«Et je pense que nous sommes bien positionnés», a ajouté le PDG d'American Express, qui a lancé en mars une plateforme de paiement en ligne, Serve.

Mais Google, qui vient de lancer l'application «Google Wallet», est confronté à plusieurs «défis», a-t-il ajouté, citant notamment la technologie sans contact NFC choisie par Google alors que «seulement 1,5% des commerces accepte les paiements mobiles».

«Il faut convaincre (les commerçants) de changer leurs terminaux. La technologie NFC n'est pas largement adoptée. Ils doivent fournir des incitations substantielles pour que les commerçants l'adoptent», a estimé M. Chenault.

Le PDG d'American Express a également critiqué l'usage fermé de l'expérience, qui s'appuie sur la banque Citigroup et l'émetteur de cartes Mastercard, et les téléphones de marque Samsung.

«Nous sommes ouverts à tous les appareils, à toutes les sources de financement», a-t-il au contraire déclaré, rappelant par ailleurs qu'American Express s'appuie sur un réseau de commerçants déjà bien établis.

American Express a lancé en mars la plateforme de paiement «Serve», qui permet d'effectuer des transactions de personne à personne, des paiements mobiles et en ligne, et qui est disponible sur les téléphones multifonction iPhones et ceux fonctionnant sous le système Android, développé par Google.