Le 4G était l'un des mots les plus tendance de la 44e édition de la Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas, mais un sondage récent montre que les consommateurs ont besoin de plus amples explications pour comprendre ce que cela signifie.

Une foule de téléphones intelligents et de tablettes 4G ont investi le CES cette année. Parmi les nouveaux gadgets 4G, il y a des téléphones comme le Motorola Atrix 4G, le Motorola Droid Bionic, l'HTC Inspire 4G et le Samsung Infuse, ainsi que les tablettes Cisco Cius, Galaxy Tab et LG G-Slate.

Les opérateurs internet américains ont déjà démarré une campagne marketing agressive sur leurs réseaux «compatibles 4G» super rapides ainsi sur la vague de nouveaux gadgets compatibles qui doivent sortir en 2011. 

Pourtant, une proportion élevée de consommateurs (83%) aux États-Unis sont conscients que la technologie existe, même s'ils ne savent pas en quoi elle consiste.

Un sondage récent mené par la Nielsen Company auprès de 2100 adultes résidant aux États-Unis montre que 48% des personnes interrogées qui étaient conscientes que la technologie 4G existe ne comprenaient pas ce que c'était.

«Environ un consommateur de données sans fil sur cinq ne sait pas que le 4G existe, et les quatre autres personnes en ont entendu parler, mais seules deux d'entre elles indiquent avoir compris de quoi il s'agit», explique Nielsen. «Ce n'est pas surprenant puisque dans ce cas précis la confusion chez les consommateurs reflète la confusion chez les fabricants».

«Jusqu'à il n'y a pas si longtemps, la définition officielle de la 4G par la International Telecommunications Union (ITU) correspondait à une norme qu'aucun opérateur américain ne parvenait à atteindre. Sous la pression, l'ITU a révisé sa définition du 4G pour inclure toute technologie qui constitue une amélioration significative par rapport à la 3G», précise Nielsen.

«Avec cette nouvelle définition, les trois technologies 4G américaines (WiMAX, LTE & HSPA+) correspondent dorénavant à cette norme».

Cette confusion a semé le doute chez les consommateurs, qui se demandent si «4G» n'est pas simplement un terme de marketing utilisé par les opérateurs et les fabricants de téléphones portables aux États-Unis pour inciter les gens à acheter de nouveaux appareils et des forfaits améliorés.

Kevin Restivo, analyste senior pour le secteur des appareils mobiles chez le spécialiste des études de marché IDC a indiqué au magazine NewScientist que «le 4G es un terme qui est employé pour que les gens soient tout excités à l'idée de ces autoroutes de l'information sans fil plus larges que [les opérateurs américains] sont en train de construire», pour répondre à la question suivante: «est-ce que les non-Américains qui n'ont pas de soi-disant réseaux 4G doivent se sentir lésés avec leurs téléphones 3G apparemment obsolètes?».

«Les opérateurs des autres pays ont les mêmes réseaux que les entreprises américaines comme AT&T et Verizon», précise le NewScientist, «mais ils ne les appellent pas des réseaux 4G».

Les opérateurs s'empressent de préciser que le terme «4G» n'est pas seulement un terme de marketing. Une fois les réseaux 4G complètement fonctionnels, disent-ils, les utilisateurs devraient pouvoir bénéficier d'une plus grande rapidité pour le transfert des données sur les appareils mobiles compatibles 4G, afin de lire des vidéos en streaming et passer des appels vidéo, quel que soit l'endroit où ils se trouvent.

Malgré la confusion qui règne chez les consommateurs, près de 3 consommateurs sur 10 ont indiqué dans le sondage qu'ils comptaient investir dans un appareil compatible 4G au cours des douze prochains mois.