Apple s'apprête à lancer une nouvelle bombe dans l'univers de la téléphonie mobile. La société californienne, qui grimpe en flèche sur le marché grâce à son iPhone, travaillerait, selon la presse économique, sur un nouveau modèle de distribution de ses téléphones. En collaboration avec Gemalto, la firme à la pomme mettrait au point une carte SIM scellée à l'appareil. La marque de Steve Jobs pourrait ainsi vendre directement des abonnements et donc concurrencer les opérateurs mobiles traditionnels.

À en croire le quotidien français Les Echos, Apple travaille «depuis un certain temps» dans le secret avec Gemalto, spécialiste de la sécurité numérique, sur une solution pour distribuer un téléphone avec carte SIM intégrée.

Le groupe Gemalto, qui fournit actuellement les opérateurs télécoms, a mis au point une plateforme qui lui permet de gérer lui-même les fonctions de la carte SIM. «Dans ce système, Apple vendrait ses terminaux en direct via sa boutique en ligne iTunes, avec les abonnements», précise le journal économique.

En clair, Apple deviendrait un opérateur mobile virtuel (MVNO), qui vendrait à la fois son téléphone, du contenu (applications, musique, vidéo, jeux, etc.) et des forfaits dédiés, se passant ainsi des opérateurs historiques dont il utiliserait uniquement les réseaux. Apple s'occuperait aussi de la gestion des abonnements et du portage des numéros, c'est-à-dire le passage d'un client d'un réseau à un autre.

Le nouveau modèle économique que proposerait Apple ne rencontrerait aucune contre-indication réglementaire ou concurrentielle en France, affirme le quotidien.

Toutefois, Gemalto pourrait se mettre à dos les opérateurs historiques, qui représentent actuellement 50% de son chiffre d'affaires, ajoute l'article. Les opérateurs européens seraient d'ailleurs «très remontés» vis-à-vis du projet conduit par Apple et Gemalto. Ce dernier serait même sous la menace d'arrêt de commandes de la part des géants européens des télécoms.

Au final, ce système de nouvelle carte SIM pourrait s'établir aux États-Unis, où l'opérateur Verizon serait consentant, et de manière plus discrète en Europe.