Un pirate informatique a présenté au cours du week-end un système d'interception de communications sur téléphones portables, dont le coût ne dépasse pas 1500 dollars.

Chris Paget a dévoilé samedi son dispositif devant une centaine de personnes réunies à Las Vegas pour une conférence sur la sécurité informatique, en leur préconisant d'éteindre leur téléphone portable s'ils ne voulaient pas être victimes de son invention.

«Je peux intercepter des conversations sur téléphones portables avec un système pas plus cher que 1500 dollars composé de matériel radio et d'un ordinateur portable», a déclaré M. Paget.

«Votre combiné pense que je suis l'antenne relais de votre téléphone et je parviens à contrôler vos appels. Ces opérations coûtaient jusque là des millions de dollars, il est désormais possible de le faire pour beaucoup moins cher».

Le dispositif permet d'envoyer un signal GSM imitant celui des relais de télécommunication, ce qui entraîne une connection automatique des combinés à ce signal.

«Je peux cibler des personnes spécifiques que je veux espionner et je peux sélectionner le types de téléphone qui se connectent», précise M. Paget, conscient néanmoins que des personnes malveillantes pourront profiter de son système.

Le dispositif peut en effet permettre d'écouter des appels destinés à des boutiques ou des banques au cours desquels des numéros de cartes de crédit ou de comptes bancaires peuvent être divulgués. Des sociétés pourraient être particulièrement ciblées dans l'espoir que des informations précieuses pourraient être révélées pendant les conversations.

Mais, selon M. Paget, son invention ne fonctionne qu'avec le réseau GSM et non avec le réseau 3G (troisième génération).

«Le GSM, c'est fini (...) Il faut que les fournisseurs de réseaux de télécommunication basculent du réseau GSM à la 3G», a t-il expliqué.

Avant la présentation, la Commission fédérale américaine des communications avait fait part à M. Paget de ses craintes devant les risques posés par son invention et les lois qu'elle pouvait enfreindre.

«La bonne nouvelle s'est que tout est terminé et que je n'ai pas été arrêté», s'est-il réjoui.