L'appel à candidatures pour une partie de la quatrième licence de téléphonie mobile en France, réservée à un nouvel entrant, a été lancé samedi par sa publication au Journal Officiel, et son prix de 240 millions d'euros confirmé.

Dans la foulée, France Télécom (Orange) qui, comme SFR et Bouygues Telecom, voit d'un mauvais oeil l'arrivée d'un nouveau venu, a annoncé qu'elle allait saisir la Commission européenne pour contester le prix de cette licence.

La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au 29 octobre 2009, et l'attribution de cette licence devra intervenir huit mois au plus tard après cette date.

Cet appel à candidatures, qui doit permettre l'avènement en France d'un quatrième opérateur mobile, était attendu initialement avant fin juillet.

Fixé au départ à 206 millions d'euros, le ticket d'entrée avait été relevé en juin à 240 millions par le gouvernement.

«France Télécom va saisir la Commission européenne pour aide d'Etat, c'est-à-dire avantage accordé au quatrième entrant par rapport aux trois autres détenteurs de fréquences mobiles», a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'opérateur historique français.

France Télécom estime que le nouvel opérateur devrait payer un «prix équitable», soit la même somme qui avaient été déboursée par SFR, Bouygues Telecom et lui, au début des années 2000.

Ils avaient payé chacun 619 millions d'euros pour obtenir leur licence.

Les fréquences ont cependant cette fois été divisées en trois lots, dont un réservé à un nouvel entrant, et le gouvernement a donc décidé de diviser le prix payé par trois (206 millions), puis de l'augmenter légèrement (240 millions) pour être «inattaquable» par les autres opérateurs.

France Télécom estime que la règle de trois ne peut être appliquée car, si les fréquences distribuées sont certes réduites, le droit d'utiliser la licence pour devenir opérateur mobile reste le même.

Un peu plus tôt dans la matinée, le groupe Iliad, maison mère du fournisseur d'accès internet Free, s'était réjoui de cet appel à candidatures, auquel il sera certainement candidat.

Candidat malheureux en 2007 pour des raisons financières, Iliad fait figure de favori.

L'opérateur mobile virtuel (MVNO) Kertel s'est lui aussi déclaré intéressé, tandis que le câblo-opérateur Numericable et l'opérateur Virgin Mobile étudient la possibilité d'une candidature commune.

L'opérateur égyptien Orascom s'est quant à lui dit prêt à «s'allier à l'un des candidats».

Le nouvel entrant, qui mettra des années pour construire son réseau, pourra dans un premier temps louer ceux des autres, à condition qu'il couvre déjà seul 25% de la population.

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