Le Réseau collectif de communications électroniques de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine a lancé son avis d'intention visant à dénicher un partenaire technologique qui déploiera un réseau de téléphonie cellulaire et l'Internet haute vitesse dans les 32 communautés non desservies de la Gaspésie.

Les partenaires technologiques doivent exprimer leur intention d'ici le 29 juin pour cette autre étape vers une couverture visant à faire passer de 65 à plus de 90 % la proportion de la péninsule captant les deux services. Ce sont environ 25 000 personnes qui en bénéficieront.

Deux groupes comptant dans leurs rangs des firmes gaspésiennes avaient participé en janvier à un appel d'offres du Réseau collectif. Ces firmes concurrençaient le géant TELUS, qui s'était fait soupçonner de concurrence déloyale en déposant une soumission 15 fois plus modique.

Appel d'offres annulé

L'appel d'offres, visant seulement Internet, a été annulé en mars parce que la nouvelle technologie HSPA permettrait de résoudre l'accessibilité à la téléphonie cellulaire, en plus d'assurer Internet haute vitesse.

L'avis d'intention ne force pas le Réseau collectif à traiter avec les firmes répondantes. Toutefois, Maxim Chartrand, de la firme TMC de Nouvelle, veut convaincre les gens du Réseau collectif que le groupe duquel sa compagnie fera partie déposera une proposition sérieuse.

En principe, la technologie HSPA doit être installée par des détenteurs de licences délivrées par Industrie Canada. TELUS, Bell et Vidéotron possèdent de telles licences pour la Gaspésie, mais pas le groupe dont fera partie TMC. Maxim Chartrand précise qu'il y a toutefois moyen d'obtenir une licence.

«Industrie Canada pourrait débloquer une autre licence pour qu'il y ait de la concurrence, si un seul des détenteurs affiche un intérêt», dit-il.

Robert Parent, de Planète sans fil à Bonaventure, qui a branché Nouvelle et les Plateaux de Matapédia à la haute vitesse, ne manifestera pas son intérêt.

Il estime que la Gaspésie aurait été gagnante si les municipalités non desservies avaient pu accéder aux 4,7 millions $ du budget dont disposera le Réseau collectif pour assurer l'accès à Internet haute vitesse et à la téléphonie cellulaire. Une tranche de 3,25 millions $ vient d'une subvention de Québec et de Développement économique Canada (DEC).

«Le projet de développement et de déploiement de la haute vitesse à Nouvelle a été refusé par DEC. La municipalité s'est aussi fait dire non pour un appui financier visant à acheter les équipements des clients. Une aide pour l'achat d'un système d'alimentation à l'énergie solaire pour une tour de télécommunications dans les montagnes de Nouvelle a aussi été refusée», déplore M. Parent, qui ne comprend pas pourquoi le Réseau collectif a reçu tout l'argent.