Les adolescents américains se servent largement de leur téléphone portable et d'internet pour tricher aux contrôles ou aux examens, révèle une étude publiée jeudi.

Un peu plus de la moitié des adolescents interrogés pour les besoins d'un sondage commandé par Common Sense Media, qui se présente comme une organisation destinée à améliorer l'impact des médias sur les familles, ont reconnu utiliser internet pour tricher, et plus d'un tiers disent en avoir fait autant avec leur portable.Environ 65% de l'ensemble des adolescents interrogés disent avoir vu ou entendu d'autres élèves utiliser leurs téléphones mobiles pour tricher en cours.

«Ce sondage montre qu'une des conséquences inattendues de ces technologies souples est qu'elles rendent la triche plus facile», conclut l'étude.

«L'univers numérique, par sa nature, est distant, d'une traçabilité difficile et souvent anonyme», ce qui affaiblit la perception des actions et de leurs conséquences, poursuit l'étude.

Les techniques de triche consistent notamment à stocker des notes sur son portable pour s'en servir lors des contrôles, ou à échanger des réponses par textos pendant les contrôles eux-mêmes.

Les adolescents utilisent aussi leurs portables pour rechercher en direct des réponses sur internet pendant les examens, ou pour envoyer des photos des questions aux élèves qui s'apprêtent à faire le même exercice plus tard dans la journée.

Le plagiat sur internet n'est considéré comme quelque chose de grave que par 36% des adolescents sondés.

Seulement la moitié d'entre eux considèrent qu'il est grave de tricher sur internet, et un élève sur quatre considère que stocker des informations sur son portable et s'en servir pendant les examens n'est pas tricher.

Le sondage note que les parents considèrent, eux, de telles attitudes comme de la triche, mais estiment que leurs propres enfants ne s'en rendent pas coupables.

L'étude révèle aussi que les adolescents envoient en moyenne 440 textos par semaine, dont 110 pendant les cours.

Sondage réalisé en ligne du 28 mai au 5 juin auprès d'un échantillon national de 1.013 adolescents de 13 à 18 ans et de 1.002 parents avec une marge d'erreur de plus ou moins 3%.

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