Aux Etats-Unis, où seulement sept Etats et la capitale interdisent de téléphoner sans kit mains libres ou d'envoyer des messages téléphoniques au volant, plus d'un Américain sur quatre admet envoyer des SMS en conduisant.

«26% des Américains admettent écrire des SMS au volant. Ce chiffre est certainement sous-estimé», affirme Dave Grannan, président de Vlingo, une société de téléphonie mobile, qui a mené une enquête auprès de 4.800 personnes.Environ 3% des automobilistes interrogés reconnaissent également avoir eu ou évité de peu un accident parce qu'ils envoyaient des messages.

Pourtant, dans ce pays où circulent un peu moins de 300 millions de téléphones portables, 83% des utilisateurs américains estiment qu'envoyer des SMS au volant devrait être interdit.

«Malgré l'introduction de nouvelles lois dans plusieurs états, malgré plusieurs terribles accidents très médiatisés, les gens continuent d'envoyer des SMS au volant dans les mêmes proportions quasiment que l'an dernier», où ils étaient 28% à admettre envoyer des SMS au volant, s'étonne M. Grannan.

En juin 2007 dans l'Etat de New York, cinq jeunes filles ont été tuées lorsque leur voiture s'est encastrée dans un camion alors que la conductrice répondait à un SMS.

«Dans notre enquête, les plus jeunes et les plus inexpérimentés des conducteurs, les 16-19 ans, admettent à 66% envoyer des textos au volant. C'est particulièrement inquiétant», a précisé M. Grannan.

Les lois interdisant de pianoter sur son portable au volant ne semblent guère avoir d'effet, note l'étude. Le New Jersey et l'Alaska sont parmi les Etats où les automobilistes envoient le plus de textos en conduisant malgré des lois l'interdisant tandis que dans le Vermont, où il n'y a pas de loi, les conducteurs n'en envoient pas.

Sept Etats, et la capitale fédérale Washington, interdisent de téléphoner et d'envoyer des messages sans kit mains libres: l'Alaska, l'Arkansas, la Californie, le Connecticut, le Delaware, le Minnesota et le New Jersey. D'autres Etats ont des interdictions partielles pour les moins de 18 ans ou pour les chauffeurs de bus scolaires.

«Cela me rappelle les campagnes pour le port de la ceinture de sécurité il y a vingt ans. Les gens ont mis longtemps à l'adopter. Il faut du temps pour changer les comportements», ajoute le patron de Vlingo qui produit des logiciels vocaux pour téléphone portables.

L'étude a une marge d'erreur de 2%.