Le finlandais Nokia et le concepteur américain de composants pour mobiles Qualcomm, en litige pendant plusieurs années, ont annoncé mardi un accord pour développer des téléphones en commun, «dans un premier temps en Amérique du Nord».

«Les premiers appareils nés de cette collaboration devraient être lancés mi-2010», selon un communiqué publié à l'occasion du Congrès mondial de la téléphonie mobile à Barcelone.C'est la première fois que Nokia intégrera dans ses téléphones 3G des puces de Qualcomm, a indiqué à l'AFP un porte-parole du fabricant.

Cette annonce survient quelques mois après le règlement à l'amiable d'un litige qui opposait les deux groupes depuis quatre à cinq ans sur l'utilisation de plusieurs technologies sous licence.

«C'est la preuve que ce qui était impensable il y a quelque temps peut arriver», a réagi Tony Cripps, analyste de la société d'études Ovum, rappelant que l'accord prévoyait le versement à Qualcomm de 2,29 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros).

Les États-unis, où Nokia détient moins de 10% de part de marché, contre 37% au niveau mondial, reste un marché à conquérir pour le finlandais et «Qualcomm est le partenaire parfait pour changer ça», a-t-il souligné, tandis que l'américain pourra «profiter d'un marché plus large».

«Dans la conjoncture actuelle, Nokia a autant besoin de Qualcomm que Qualcomm de Nokia», a ajouté Carolina Milanesi, du cabinet Gartner.