Pour certains résidants de New Denver, la plus grande menace à leur style de vie n'est pas le terrorisme, mais bien le téléphone cellulaire.

Pour certains résidants de New Denver, la plus grande menace à leur style de vie n'est pas le terrorisme, mais bien le téléphone cellulaire.

Évoquant des inquiétudes relativement à la santé publique et un changement de culture, quelque 250 personnes - environ la moitié de la population du village du sud-est de la Colombie-Britannique - font pression pour empêcher Telus d'installer une antenne et d'y lancer son service de téléphonie sans fil.

«Les gens viennent à New Denver parce qu'on s'y sent comme si on vivait il y a 50 ans, et nous perdrions cela avec les téléphones cellulaires. Nos adolescents commenceraient à les utiliser», fait valoir Julia Greenlaw, présidente du groupe opposé aux portables.

Un propriétaire de café s'est engagé à bloquer le signal cellulaire pour éviter que ses clients ne tiennent des conversations solitaires à voix haute, a-t-elle précisé.

«C'est une autre grande inquiétude, la façon dont cela envahit la communauté, l'absence d'intimité, et la tranquilité qui s'envole avec les cellulaires.»

Mais outre les sonneries énervantes et le volume élevé des conversations, Mme Greenlaw fait valoir que son groupe a étudié plus de 300 études scientifiques qui démontrent les effets néfastes de la radiation émanant des tours d'ondes cellulaires sur la santé. Elle a transmis des pétitions à ce sujet aux politiciens locaux et provinciaux.

De son côté, Telus affirme qu'elle ne fait que répondre à la demande.

Selon le porte-parole de la compagnie, Shawn Hall, Telus compte 125 clients cellulaires à New Denver, malgré l'absence de service au village en tant que tel. L'entreprise comprend bien que les résidants aient des inquiétudes sincères par rapport à l'effet de la technologie sur leur santé, mais le signal de Telus sera bien en deça des niveaux jugés sécuritaires par le ministère fédéral de la Santé.

«En fait, on trouve au Canada certains des plus grands experts mondiaux dans ce secteur de la science. D'après toutes les recherches publiées - et non seulement celles qui appuient leur perspective -, ils ont déterminé un niveau qu'ils jugent sécuritaire (...) qui représente le signal maximum que nous pouvons émettre», a expliqué M. Hall.

«Vous absorbez davantage de radiation en dormant à côté d'un radio-réveil que vous ne le feriez en dormant sous une antenne cellulaire», a-t-il illustré.