L'assistant numérique BlackBerry est interdit de séjour dans les ministères français tout comme à Matignon (Premier ministre) et à l'Elysée (présidence), rapporte le quotidien Le Monde daté de mercredi.

L'assistant numérique BlackBerry est interdit de séjour dans les ministères français tout comme à Matignon (Premier ministre) et à l'Elysée (présidence), rapporte le quotidien Le Monde daté de mercredi.

Une première circulaire en ce sens, publiée 18 mois plus tôt par le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), a été de nouveau notifiée récemment aux différents cabinets, indique le quotidien.

Cité par Le Monde, le Haut responsable chargé de l'intelligence économique au SGDN, Alain Juillet, affirme que ces petits terminaux portables, devenus les chouchous des décideurs du monde entier, pâtissent d'un «problème de sécurisation des données».

Interrogé par l'AFP, M. Juillet a souligné que «quelle que soit la marque, il faut apprendre à se servir d'un portable en respectant un certain nombre de mesures de sécurité».

«Il y a toujours un risque d'interception et le problème se pose aussi bien pour les entreprises que pour les administrations», a-t-il relevé.

L'ensemble des données traitées par les BlackBerry, fabriqués par la société canadienne Research in Motion (RIM), transite par des serveurs situés aux État-Unis et en Grande-Bretagne.

En clair, poursuit Le Monde, la France redoute que le réseau d'interception de communications de la National Security Agency (NSA) américaine ne puisse espionner l'action du gouvernement.

À l'impatience des membres de cabinets qui réclament une solution de rechange, M. Juillet oppose «les risques d'interception (...) réels» et «la guerre économique».

Fin mars, le BlackBerry, très en vogue en Amérique du Nord, comptait 8 millions d'abonnés à travers le monde.

BlackBerry en France: vives réactions

Aussi:

L'article du Monde: La complainte du Blackberry dans les ministères