Vous voulez acheter un téléphone cellulaire. Lequel choisir dans cette jungle de produits, de forfaits et de services à la carte ou prépayés ? Est-il mieux de faire affaire avec Bell, Fido, Rogers ou Telus ? Et l'étendue du réseau, est-ce que ça change quelque chose ?

Vous voulez acheter un téléphone cellulaire. Lequel choisir dans cette jungle de produits, de forfaits et de services à la carte ou prépayés ? Est-il mieux de faire affaire avec Bell, Fido, Rogers ou Telus ? Et l'étendue du réseau, est-ce que ça change quelque chose ?

Le consommateur peut agir de deux manières : ou bien il achète dans la première boutique l'appareil le moins cher à la carte sans tenir compte du reste, ou bien il ramasse toute la documentation possible, consulte les sites Web des fournisseurs, parle avec les vendeurs avant de se donner un jour ou deux pour mettre de l'ordre dans ses idées et effectuer quelques comparaisons.

Dans le cas d'un achat compulsif, ça prendra moins de 30 minutes pour régler les détails et partir avec un téléphone de base satisfaisant pour du dépannage et faire moins de 60 minutes d'appels par mois. Par contre, avec des prix variant de 0,25 $ à 0,40 $ la minute, mieux vaut y penser deux fois avant de piquer une longue discussion avec sa copine ou son chum. Ça sera moins cher de placoter en effectuant l'appel dans une cabine téléphonique publique, car avec un 25 ¢, on pourra parler jusqu'à l'épuisement !

Dans le cas où les besoins sont plus grands que le simple dépannage, outre les différents modèles de téléphones, les gadgets de photos, pour la musique, la messagerie texte, la boîte vocale, l'afficheur, la connexion sans fil Bluetooth pour l'écouteur, il faut tenir compte de l'étendue du réseau. Certains fournisseurs couvrent toute la province (secteur habité), d'autres ont les limites aux zones fortement urbanisées et ne fonctionnent pas dans certaines régions éloignées.

Pour le Québec, les réseaux ayant la meilleure courverture du territoire sont Bell Mobilité et Telus, qui sont partout dans la province. Cependant, chez Rogers et Fido, les communications sont moins étendues et s'arrêtent à Rimouski. On peut avoir accès au réseau élargi de Fido, mais il y a des frais additionnels.

La question à se poser est : « Quel est le besoin ? » Après, on peut commencer à magasiner en évitant les surprises. Pour une utilisation personnelle, pour la famille ou pour les affaires, la décision ne sera pas la même. Sinon, c'est le vendeur qui pourrait s'organiser pour établir vos besoins et le forfait qui vous conviendrait le mieux... à ses yeux !

Des options et tarifs à en perdre la boule

Dans le monde de la téléphonie cellulaire, les options sont tellement nombreuses et les tarifs tellement diversifiés que les tableaux comparatifs seraient plus larges qu'une page de journal pour être compréhensibles. Les tarifs à la minute ne sont pas les mêmes d'un fournisseur à l'autre, les forfaits non plus. Des options sont incluses avec tel forfait, exclues avec tel autre, avec des variantes pour les temps d'antenne à la carte. Une chatte aurait du mal à retracer ses petits.

Pour tenter d'y voir clair, le journaliste du Soleil a visité comme client, mais sans s'identifier, quatre boutiques dans un centre commercial de Québec. Dans tous les cas, la question était la même : « Je veux un téléphone, mais je ne sais pas si je devrais prendre un forfait ou un service d'appels prépayés. »

Dans trois boutiques sur quatre, l'accueil a été courtois et les vendeurs aidaient le client à faire un choix éclairé. Dans un seul cas, la jeune vendeuse semblait dérangée par les questions et a répondu : « Monsieur, si vous ne savez pas ce que vous voulez, je ne sais pas ce que je vais faire pour vous aider. »

La suite a été décousue, sans véritable tentative de clarifier les besoins du client. Lorsque qu'il a demandé la raison des frais d'accès au réseau, la réponse fut cinglante : « Ce sont des frais imposés par le CRTC et ils sont les mêmes pour tout le monde. » C'en était fini, le client était devenu persona non grata et il valait mieux partir.

Même si les comparaisons sont difficiles à établir à cause des variations dans les options, sans tenir compte des prix des appareils qui se ressemblent d'un endroit à l'autre, voici quelques points à considérer au moment du magasinage.

Accès au réseau

Tous les fournisseurs ajoutent des frais mensuels d'accès au réseau pour les forfaits selon des contrats de deux ou trois ans. Bell Mobilité met la barre à 8,95 $ par mois, alors que les concurrents demandent 6,95 $. Les frais pour le service 9-1-1 sont de 50¢ chez Rogers et Fido, et de 75¢ chez Bell Mobilité et Telus.

Dans les services prépayés (à la carte et sans contrat), il n'y a que Bell Mobilité qui mentionne des frais d'accès au réseau de 3,95 $, et les frais pour le service 9-1-1 grimpent à 1 $. Il n'y a que deux choix de cartes pour le service, soit 15 $ et 25 $. Chez les concurrents, même lorsqu'on pose la question directement aux vendeurs, ils affirment qu'il n'y a pas de frais d'accès au réseau. Ces frais pourraient être compris dans la tarification à la minute chez certains fournisseurs, mais il n'y a aucune mention sur ce point dans la documentation.

Le coût à la minute

En général, la documentation indique des coûts à la minute plus élevés que ce qu'il est possible d'obtenir dans les faits. Par exemple, chez Telus, le coût de 40¢ la minute en temps normal pour un réapprovisionnement avec une carte de 10 $ pour 30 jours (ou de 33 , avec la carte à 25 $) pourraît être de 25¢ la minute si, lors de l'achat de l'appareil, on incluait 50 $ de temps d'antenne pour 60 jours, dont le coût est de 25¢ la minute. Cependant, il ne faut jamais dépasser la limite de temps ou épuiser le solde du compte pour conserver ce privilège. Autrement, si votre temps d'antenne est à zéro, utilisez ce truc : achetez une carte à 50 $ à cause du coût moindre à la minute. Par la suite, réapprovisionnez votre compte avec les cartes à 10 $.

Chez Bell, on offre un tarif modulé pour le service prépayé, soit 30¢ la minute pour les deux premières minutes et 5¢ la minute pour le reste. Les appels sur un appareil cellulaire sont en général assez courts, mais dans ce cas, on peut parler plus longtemps.

Chez Fido, si le territoire est moins étendu que les autres, il s'agit du seul fournisseur à offrir la facturation à la seconde. Donc, un appel d'une minute trois secondes ne sera pas facturé pour deux minutes comme chez les autres, mais en fonction du temps d'utilisation réel, à la seconde près.

Encore là, si le fournisseur offre des forfaits ou le service prépayé avec la gratuité pour les appels entrants, il devient plus intéressant de recevoir des appels que d'en faire.

Si vous voulez rendre l'exercice encore plus complexe, ajoutez quelques questions sur les modes numérique, analogique et GSM, et continuez sur l'itinérance, l'accès aux réseaux à l'étranger (que ce soit aux États-Unis ou en Europe). S'il vous reste un peu d'énergie, explorez le monde de la messagerie texte avec les Blackberry, Treo, Palm et compagnie !