Le groupe rap Public Enemy prend les moyens pour faire connaître son nouvel album New Whirl Odor, sorti aujourd'hui en Amérique du Nord.

Le groupe rap Public Enemy prend les moyens pour faire connaître son nouvel album New Whirl Odor, sorti aujourd'hui en Amérique du Nord.

La formation, qui a connu beaucoup de popularité dans les années 80 et 90, fait toujours de la musique. Mais elle est quelque peu tombée dans l'oubli, remplacée dans le cœur des plus jeunes par les Snoop Dogg, 50 Cent et autres Eminem.

«Nous sommes passés de Fight the Power de Public Enemy à Gin and Juice, de Snoop Dogg, et nous ne sommes jamais retournés en arrière», a déploré en entrevue à Business Week le gérant de Chuck D, le leader du groupe Public Enemy. «Il n'y a pas de balance», dit Walter Leaphart.

Ainsi le groupe a-t-il pris les moyens nécessaires pour faire connaître sa musique. Il fut l'un des premiers à faire usage des MP3 en distribuant sa musique gratuitement sur Internet.

Public Enemy revient maintenant à la charge en offrant ses chansons par la voie des airs en utilisant le réseau cellulaire.

À compter d'aujourd'hui, les chansons du nouvel album sont disponibles pour téléchargement en sonneries de 30 secondes. Mais en 2006, les chansons intégrales seront disponibles.

Le gérant de Chuck D affirme que cette façon de faire permet à Public Enemy de produire de la musique à une fraction du prix que les compagnies proposent.

Pour les artistes, diffuser de la musique par téléphone cellulaire est avantageux, puisque souvent, ils évitent les frais exorbitants exigés par les grandes compagnies de disque.

«C'est facile de vendre un million d'albums et de devoir encore de l'argent à la compagnie de disque», dit le gérant Walter Leaphart.

Public Enemy soutient l'échange de fichiers musicaux et la distribution sur cellulaire notamment dans le but de faire circuler sa musique.

«C'est la meilleure façon d'obtenir des revenus, dit Walter Leaphart. C'est comme ce qu'était Internet en 1998, avec un plan d'affaires en plus.»