EA lance aujourd'hui FIFA 17, nouvel épisode de la plus populaire des séries de sport. À lui seul, ce jeu représenterait environ le quart des revenus et des profits de l'entreprise. Tour d'horizon.

100 millions

Selon diverses compilations, la série FIFA fait partie d'un club relativement exclusif d'une quinzaine de franchises ayant fait vendre plus de 100 millions d'exemplaires dans l'histoire.

Selon Forbes, le jeu FIFA était responsable en 2013 de 27 % des revenus et de 23 % des profits d'EA, dont la capitalisation boursière dépasse actuellement les 25 milliards US (33 milliards CAN).

Environ 16,3 millions d'exemplaires de FIFA 16 ont été écoulés l'an dernier, selon le site spécialisé VG Chartz. C'est nettement plus que le jeu de football Madden NFL 16(7,4 millions) et de hockey NHL 16 (1 million).

Fait au Canada

Le Canada n'est pas exactement une puissance mondiale du soccer, du moins sur la scène masculine, mais c'est pourtant dans la région de Vancouver que sont installées depuis toujours les équipes de création de la série FIFA, en compagnie de celles de la série de hockey NHL.

Les installations locales d'EA sont la pierre d'assise de l'industrie du jeu vidéo à Vancouver.

Cher au président

Entré en poste comme président et chef de la direction en septembre 2013, Andrew Wilson a bouleversé Electronic Arts, qui venait alors d'être choisie deux ans de suite « pire entreprise aux États-Unis » par les lecteurs de Consumerist.

Pour son année financière 2017, EA prévoit des revenus de 30 % supérieurs à ce qu'ils étaient en 2013 et, plus important, des profits multipliés par quatre.

Or c'est justement au sein de l'équipe de développement de la série FIFA, qu'il a rejointe au début des années 2000, qu'Andrew Wilson a gravi les échelons d'EA.

La recette : l'exclusivité

Un ingrédient clé de la recette du succès de la série FIFA est développé loin des terrains et des studios de création. L'entreprise a multiplié les ententes d'exclusivité, notamment avec la FIFA, les plus grandes ligues du monde, des joueurs, des syndicats de joueurs et des propriétaires de stade, pour s'assurer que son jeu soit le seul à pouvoir les représenter fidèlement.

Au bout du compte, le principal concurrent, Pro Evolution Soccer, développé par la japonaise Konami, a depuis longtemps cédé son trône dans cette catégorie, incapable d'offrir aux joueurs de prendre les commandes, par exemple, du légendaire club anglais Manchester United ou, pour les Québécois, de l'Impact de Montréal.

Non, dit l'Islande

Malgré tous les efforts d'EA, ce ne sont pas toutes les équipes qui sont incluses dans son jeu. La grande vedette du dernier championnat européen, l'Islande, a rejeté l'offre de l'éditeur, la jugeant trop faible. Elle n'était apparemment que de 15 000 $ US.

Dans la peau d'un joueur

FIFA 17 introduit une nouveauté prometteuse dans l'univers des jeux de sport, un mode « histoire ». L'une des façons d'y jouer sera d'incarner le jeune Alex Hunter, qui tente de faire sa place dans cet univers impitoyable, tant sur le terrain que dans le vestiaire, le bureau de l'entraîneur ou devant les journalistes. Si le mode «The Journey» devait s'avérer un succès, il sera assurément intégré aux autres jeux de sport du groupe.