Les meilleurs joueurs de League of Legends, un des jeux vidéo en réseau les plus pratiqués, se retrouvent à partir de jeudi près de Paris pour le coup d'envoi de leur Coupe du monde.

Seize équipes, essentiellement européennes, américaines et asiatiques, sont réunies à l'occasion de ce premier tour qui se déroulera en deux temps à Saint-Denis, du 1er au 4 octobre puis du 8 au 11 octobre. La finale mondiale se déroulera à Berlin le 31 octobre.

«On a commencé les compétitions internationales il y a cinq ans en Suède. Ensuite, nous sommes allés à Los Angeles puis en Asie. Il était donc naturel qu'on revienne cette année en Europe pour la Coupe du monde», a expliqué à l'AFP Nicolas Laurent, responsable du développement à l'international de Riot Games, le studio à l'origine du jeu.

Les organisateurs s'attendent à accueillir 25 000 personnes au total pour cette étape française, qui se tiendra au Dock Pullman, une salle de concert.

Les compétitions de jeu vidéo, regroupées sous l'appellation de sport électronique, sont un phénomène en plein essor, porté par le développement de plateformes de diffusion sur internet où sont retransmises les rencontres.

Le géant américain Google vient de lancer son propre service de streaming dédié aux jeux, Youtube Gaming, et entend concurrencer le site Twitch, qui appartient au groupe de distribution Amazon.

Ces enjeux économiques se ressentent dans le fonctionnement même des tournois.

Chaque équipe, composée de cinq joueurs et d'un entraîneur, est soutenue par des marques qui lui versent des revenus.

Sans oublier le prix réservé pour le vainqueur d'une compétition: pour la Coupe du monde de League of Legends, la récompense pour l'équipe victorieuse s'élève à 1 million de dollars.

«Les joueurs ont des contrats avec des marques ou avec des plateformes qui diffusent leurs parties. Cela varie en fonction du niveau et de la popularité du joueur mais un joueur professionnel peut gagner entre 50 000 et 150 000 euros par an. Dans certains pays, cela peut même dépasser le million d'euros par an pour les meilleurs», a souligné Nicolas Laurent.