Techland semble tranquillement acquérir une expertise dans les jeux de zombies. Après Dead Island et sa suite, voilà qu'il nous offre Dying Light. Un jeu qui voit plus loin que ses prédécesseurs en y apportant une dimension de parkour ainsi qu'un mode de difficulté changeant en fonction du jour et de la nuit.

Dying Light ne nous dépose pas dans une zone infestée de zombies sans prémisse. Cette fois, nous avons droit à un brin de scénario dont la toile de fond est une cité fictive du Moyen-Orient, Harran, placée en quarantaine depuis l'éclosion d'un virus. L'histoire et la jouabilité dynamique maintiennent l'intérêt du joueur et l'aident à ne pas ce perdre à travers les multiples missions secondaires. Kyle Crane, notre personnage, travaille pour le GRE, une agence humanitaire qui lui demande d'infiltrer les survivants et de retrouver des fichiers qui sont en la possession d'un chef de clan cruel. Crane revêtira la peau d'un agent double et sera pris avec des choix moraux qui n'impliquent malheureusement pas la participation du joueur.

PARKOUR DE JOUR, PARKOUR DE NUIT

Les premières minutes de Dying Light révèlent qu'il est bien une réforme de Dead Island. Le jeu en vue à la première personne mélange survie et jeu de rôle, et est campé dans un monde ouvert. Les combats au corps à corps sont mis de l'avant. Les armes peuvent être améliorées. Rien de mieux qu'un marteau électrique ou une batte de feu pour assommer un zombie. Cette fois, il n'y a pas de voitures pour parcourir les longues distances. Notre avatar est agile et peut courir, sauter et grimper sur à peu près tous les toits, clôtures et autres objets du décor. Même si nous n'atteignons pas la fluidité expérimentée dans Mirror's Edge, on ne peut nier qu'on s'amuse avec le terrain de jeu qu'offre l'énorme bidonville qu'est Harran.

FUIR LA NUIT 

Autre nouveauté qui est loin de passer inaperçue : le cycle jour et nuit change complètement la jouabilité. Le jour, les zombies sont plus - si l'on peut dire - calmes. Le truc sera de les éviter et de ne pas se laisser prendre par une horde. La nuit, des zombies rapides et mortels parcourent les rues. Il faut échapper à leur attention pour éviter qu'ils partent à nos trousses. Le coucher du soleil devient alors source d'angoisse. Si votre mission ne doit pas être faite de nuit, il est toujours possible de dormir jusqu'aux aurores. Par contre, affronter la noirceur permet de doubler les points d'expérience.

TECHNIQUE, COOP, ET L'ERREUR IMPARDONNABLE 

Le jeu est beau. Les effets de lumière sont agréables. L'architecture de la ville permet de reconnaître les quartiers et de bien s'amuser avec le parkour. Le bestiaire (du zombie costaud aux zombies explosifs) permet des combats diversifiés. Il y a toutefois encore du travail à faire pour que les menus soient plus compréhensibles, ainsi que sur les doublages français. Dying Light permet d'inviter jusqu'à trois joueurs dans notre partie pour jouer en équipe. Si le principe est vraiment amusant, nous avons expérimenté plusieurs problèmes de connexion. Un problème mineur si on le compare à la perte totale de tous nos avoirs et de toute notre expérience si notre sauvegarde est corrompue - ce qui nous est arrivé après 15 heures de jeu, sur PS4. Impardonnable. Techland doit régler cela au plus vite.

DOIT-ON Y JOUER ?

OUI

L'équipe de Techland a fait du chemin depuis Dead Island et a trouvé le bon équilibre entre l'exploration, la liberté du monde ouvert, le scénario et l'action. Dying Light est plus sombre et sérieux, ce qui augmente l'immersion. Le parkour rend le jeu très dynamique, tandis que le cycle nuit et jour ajoute une dimension réaliste à l'univers. Le jeu reste toutefois perfectible. Le doublage français et les problèmes de sauvegarde sont très frustrants. De son côté, le multicoopératif, quand il fonctionne, est incontournable tellement le travail d'équipe rend le jeu plus intéressant.

Éditeur : Warner Bros 

Concepteur : Techland 

Consoles : PC, PS4, Xbox One 

Cote : 18 ans et plus 

En français

3 étoiles et demie