Les premiers jeux vidéo lancés sur les nouvelles consoles PlayStation 4 et Xbox One donnent un bon aperçu du potentiel technologique de ces machines, sans toutefois parvenir à révolutionner la manière de jouer.

Killzone: Shadow Fall

La série «Killzone» est apparue sur toutes les consoles de Sony depuis ses débuts en 2004. Ce n'est donc pas une surprise de la retrouver au lancement de la Playstation 4. Ce volet se déroule sur la planète Vecta, où doivent cohabiter deux factions ennemies, les Vectans et les Helgasts. La paix, précaire, est menacée et le joueur doit prendre part au conflit, en incarnant un soldat de l'armée des Vectans.

Cette toile de fond sert de décor à ce jeu de tir en vue subjective futuriste, dont l'un des principaux attraits réside dans un arsenal varié et original, à l'image d'un drone qui peut éliminer des ennemis ou pirater des systèmes informatiques. L'ensemble reste cependant convenu et se démarque peu des épisodes précédents.

La grande force de cette production reste sa réalisation: les graphismes sont superbes avec des effets de lumière très réussis et l'action est fluide même lorsque le nombre d'éléments à l'écran est élevé.

En plus de l'aventure principale, il est possible d'affronter jusqu'à 23 autres personnes en même temps sur internet dans des missions bien connues des habitués des jeux de tir (match à mort par équipe, capture de drapeau...).

Killzone: Shadow Fall - Développeur: Guerilla - Editeur: Sony - Disponible sur Playstation 4

Ryse: Son of Rome

Sur Xbox One, le rôle de vitrine technologique est dévolu à Ryse: Son of Rome, une mission qu'il remplit sans sourciller, car rarement jeu vidéo aura semblé aussi beau sur console.

Marius Titus est un soldat romain qui doit protéger Rome contre une attaque de barbares. Après avoir aidé l'empereur à se mettre à l'abri, il commence à raconter son histoire, qui fait voyager le joueur jusqu'en Bretagne.

Manette en main, il faut avancer en se débarrassant de tous les ennemis qui se dressent sur le chemin du héros. Pour ce faire, il faut alterner les attaques et les contres, avant de réaliser une exécution finale très spectaculaire --et sanglante-- en appuyant sur la bonne touche au bon moment.

Ce système, facile à maîtriser, se révèle rapidement répétitif, malgré la possibilité d'acquérir des enchaînements de coups différents.

Visuellement, la modélisation du héros est très réussie et son armure semble presque réelle. Dommage, en revanche, que la variété des ennemis soit limitée, ce qui donne l'impression d'affronter souvent les mêmes personnages.

Très court, avec une durée de vie inférieure à six heures en solo, «Ryse: Son of Rome» se rattrape avec sa partie en ligne, qui fait revivre de grandes batailles romaines en coopération dans le Colisée.

Ryse: Son of Rome - Développeur: Crytek - Editeur: Microsoft - Disponible sur Xbox One

Knack

Premier jeu à avoir été dévoilé lors de la présentation de la Playstation 4 en février, Knack accompagne la lancement de cette machine. Face à une invasion de gobelins, le monde s'en remet à un petit personnage nommé Knack, dont la particularité est de pouvoir grossir lorsqu'il absorbe suffisamment de matière. Ce principe sert de colonne vertébrale à l'aventure, l'objectif étant de parvenir à faire grandir le héros pour le rendre plus fort afin d'avancer plus facilement.

La patte graphique semble destiner cette production aux plus petits, mais sa difficulté, parfois excessive, risque de rapidement les décourager, surtout que le système d'esquive des attaques ennemies est très exigeant en termes de synchronisme. L'autre regret vient de la construction des niveaux, paresseuse et sans grande originalité, ce qui renforce encore l'impression d'avoir affaire à un titre de la précédente génération de consoles.

Knack - Développeur: Sony - Editeur: Sony - Disponible sur Playstation 4