Lancés dans la bataille de Noël, période la plus lucrative pour le secteur, les éditeurs de jeux vidéo dégainent à tour de rôle leur titre le plus attendu, à l'image de Microsoft qui commercialise cette semaine un nouvel épisode de sa série «Halo» pour sa console Xbox 360.

Dans cet opus, point de départ d'une nouvelle trilogie, le joueur se retrouve à nouveau plongé dans la guerre que se livrent les humains et des extra-terrestres belliqueux.

Aux commandes de Master Chief, héros de la saga, et accompagné de l'intelligence artificielle Cortana, il doit se frayer un chemin sur Requiem, une planète hostile sur laquelle son vaisseau vient de s'écraser.

Nouveaux ennemis - mieux organisés et moins peureux que ceux des précédents épisodes-, environnements inédits ou encore armes originales: la rupture avec le passé est palpable et les fondations de cette trilogie naissante sont rapidement posées. Le passage à une autre ère passe également par un ton plus sérieux qu'auparavant.

Le scénario principal se termine en une demi-douzaine d'heures mais la partie multi-joueurs sur l'internet est très riche et assure une durée de vie bien plus conséquente.

La réalisation de «Halo 4» est l'une des plus impressionnantes de la Xbox 360, avec des graphismes fins et une bande-son qui sonne comme celle d'un blockbuster hollywoodien.

Du côté de la prise en main, aucun souci n'est à signaler qu'il s'agisse des phases à pied ou en véhicule.

Football Manager 2013

Parmi les jeux vidéo de football, deux écoles s'affrontent: les simulations où le joueur contrôle les sportifs sur le terrain et les titres de gestion, où il enfile le costume d'entraîneur et passe son temps à jongler entre les budgets, les transferts et les stratégies dans des menus difficiles d'accès au premier abord.

«Football Manager» appartient à cette seconde catégorie et son volet estampillé 2013 ne déroge pas à la règle: pour composer la meilleure équipe possible, il faut dénicher les perles rares dans une base de données de milliers de joueurs du monde entier en ne dépassant pas l'enveloppe allouée, mettre au point une tactique et suivre ensuite les matches comme spectateur, tout en prenant garde à faire tourner l'effectif pour éviter les blessures.

Pour les novices --ou les tacticiens chevronnés qui manquent de temps--, les développeurs ont ajouté cette année la possibilité d'enchaîner les rencontres plus rapidement, en allégeant certains éléments comme les relations avec les médias.

«Nous considérons cette partie comme une version simplifiée du jeu principal. Cela reste réaliste et prenant mais beaucoup de tâches sont déléguées à des assistants pour que le joueur puisse se concentrer sur les transferts et la stratégie», a fait valoir à l'AFP Miles Jacobson, créateur de la série.

(Football Manager 2013 - Développeur: Sports Interactive - Editeur: Sega - Disponible sur PC et Mac)

Hotline Miami

À l'ombre des grands studios, les développeurs indépendants se sont faits une place de plus en plus importante dans la production de jeux vidéo, avec à la clé quelques pépites souvent réalisées par des très petites équipes, à l'image de "Hotline Miami".

Dans ce titre, conçu par un duo de Suédois, le joueur incarne un tueur à gages psychotique à Miami, à la fin des années 1980.

Guère original du point de vue scénaristique, ce jeu détonne en revanche dans sa forme avec une caméra placée au-dessus de l'action, qui rappelle les vieilles productions. De même, les couleurs flashy et l'ultra-violence évoquent beaucoup l'ambiance du film «Drive», oeuvre d'un autre Scandinave, le Danois Nicolas Winding Refn.

L'action soutenue place le joueur sous une tension permanente et le grand choix d'armes offre de la variété dans la manière de mener à bien les missions. La très grande violence réserve néanmoins «Hotline Miami» à un public adulte.

Au chapitre des défauts, les bugs sont fréquents et peuvent entraîner une interruption involontaire du jeu, tandis que la prise en main, au clavier, n'est pas toujours aisée.

(Hotline Miami - Développeur: Dennaton Games - Editeur: Devolver Digital - Disponible uniquement en version dématérialisée sur PC)

Skylanders Giants

En 2011, l'éditeur américain Activision avait surpris en commercialisant «Skylanders», jeu de plateformes dont l'intérêt résidait avant tout dans son concept: des figurines vendues séparément pouvaient être posées sur un petit socle et le personnage en question devenait jouable à l'écran.

Un an et trente millions de jouets écoulés plus tard, sa suite débarque en ajoutant une nouvelle espèce, les géants.

Sur le fond, la recette n'a pas évolué et il faut toujours franchir des niveaux colorés en éliminant les ennemis et en résolvant des énigmes guère compliquées, afin de mettre un terme aux agissements du méchant Kaos, qui menace le monde.

Seuls les géants apportent un peu de variété, leur taille conséquente leur donnant la possibilité de détruire des éléments du décor pour découvrir de nouveaux chemins.

Destinée avant tout aux enfants, cette suite se révèle un peu plus belle et les nouvelles figurines sont plus soignées. Assez courte à terminer, l'aventure peut néanmoins être prolongée en jouant à deux en même temps.

(Skylanders Giants - Développeur: - Editeur: Activision - Disponible sur Playstation 3, Xbox 360 et Wii)