Au cours des dernières semaines, La Presse s'est intéressée à deux petits jeux offerts en téléchargement sur Xbox Live et Playstation Network. Tout en étant bien différents l'un de l'autre, les deux titres ont un point en commun: le joueur doit faire preuve de ruse et d'adresse afin de retrouver son chemin dans d'inquiétants dédales.

Warp

Le personnage de Warp, petit extra-terrestre à première vue bien inoffensif, est prisonnier d'un laboratoire sous-marin. D'inquiétants humains font des expériences sur lui et l'étudient sans retenue, tentant de percer les mystères de son étrange organisme.

Rapidement, l'intrépide héros s'échappe de sa cellule et recouvre ses pouvoirs. Il peut notamment se téléporter à travers les murs et fusionner avec des objets et des êtres vivants.

Son plan est simple: trouver la sortie de ce labyrinthe de verre et d'acier en évitant à tout prix d'être mis en joue par les dangereux gardes qui le recherchent et par les nombreux dispositifs réglés pour l'éliminer.

Les contrôles du jeu sont nerveux et engageants. Le participant débloque peu à peu divers pouvoirs pour son personnage, ce qui lui permet d'accéder à des salles jusqu'alors hors d'atteinte et d'éviter les ennuis grâce à de nouvelles stratégies.

Mais attention, l'extraterrestre est plus turbulent qu'il en a l'air. Une fois qu'il a fusionné avec un humain, rien ne l'empêche de s'agiter frénétiquement jusqu'à ce que son «hôte», impuissant, éclate comme un vulgaire pétard sanguinolent.

Cette folle aventure, créée par un studio montréalais, est rafraîchissante et rythmée. Elle n'est pas particulièrement longue, mais elle peut être abordée de plusieurs façons et recèle de nombreux secrets à découvrir. Warp est offert en anglais seulement.

***½

I am alive

Depuis un an, le monde est secoué sans relâche par des tremblements de terre. Les cités sont en ruines et l'air est saturé de poussière. Le héros explore les vestiges de la ville d'où il vient, dans l'espoir d'y retrouver sa famille.

Les rues ne sont plus praticables. Quand elles ne sont pas barrées par des barricades, elles sont bloquées par des débris ou des carcasses de véhicules. Il n'y a qu'une solution: escalader les décombres.

Les contrôles d'escalade proposés dans I Am Alive s'apparentent à ceux d'Assassin's Creed. Toutefois, le personnage demeure très humain, et quelques courtes minutes de grimpe le fatigueront, au risque de lâcher prise. Le système de double jauge d'endurance illustre bien le sentiment d'urgence et de danger ressenti pendant toute la durée de l'aventure.

D'ailleurs, perdre pied ou manquer de souffle à 30 mètres du sol ne pardonne pas. Si le joueur a épuisé toutes ses vies, il devra reprendre au dernier point de sauvegarde, souvent loin derrière. Frustrant.

Les ennemis rencontrés ne sont pas des supervilains sans peur. Dégainer une arme peut les convaincre de ne pas chercher les ennuis. Dans bien des cas, l'intimidation et la psychologie peuvent s'avérer plus efficaces que la témérité.

L'ambiance postapocalyptique du titre est bien rendue, malgré des graphismes plutôt rudimentaires. La recette est originale, mais on finit par se demander si on éprouve vraiment du plaisir à y prendre part ou si on ne fait qu'espérer que le prochain chapitre sera moins pénible que le dernier.

**½

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