Les vétérans de la série des Assassin's Creed ont soif de nouvelles aventures. Avec Assassin's Creed Revelations, ils renoueront avec les principes de jeu classiques qui ont fait la renommée de la populaire saga. Ils profiteront même de quelques nouveautés sympathiques, subtil vent de fraîcheur au sein d'une recette gagnante.
Revelations, c'est en quelque sorte le dénouement des aventures homériques de Desmond, Ezio et Altair. Un chapitre majeur qui se clôt. Au coeur d'une Constantinople sublime se trament les derniers soubresauts d'une quête mystique, politique et romantique, baignée de secrets ancestraux et de ramifications templières.
L'intensité scénaristique en crescendo du titre souffre bien sûr de quelques moments creux. Néanmoins, grâce notamment aux excellentes animations et dialogues des personnages, l'histoire saura séduire les joueurs; en particulier ceux qui ont vu l'épopée d'Assassin's Creed évoluer progressivement d'un opus à l'autre.
L'expérience de jeu de Revelations ne s'éloigne que très peu du bagage légué par ses prédécesseurs. Le héros excelle toujours dans les arts périlleux de l'infiltration, de l'assassinat et de l'escalade. L'idée n'était visiblement pas de révolutionner le genre. Ubisoft a fait le choix - tout à fait légitime, d'ailleurs - de miser sur du solide et de mieux intégrer l'expérience de jeu au scénario, plutôt que de la réinventer.
Les nouveautés sont rares, mais il y en a. Le joueur apprendra entre autres à utiliser de nouveaux outils fort bien conçus, comme la lame crochet, qui permet au héros de glisser le long de câbles et d'attaquer ses ennemis des airs, en plus de lui offrir un avantage certain lorsqu'il s'accroche aux parois des bâtiments.
De plus, le participant est maintenant en mesure de confectionner diverses bombes en combinant des éléments qu'il déniche durant son périple. Les engins explosifs peuvent avoir des effets tactiques - comme de détourner l'attention des gardes, par exemple - ou carrément brutaux, lorsqu'ils sont utilisés pour tuer.
D'autres innovations, moins mémorables, font aussi leur apparition avec Revelations. Les scènes de gestion stratégique, qui demandent au joueur de positionner différentes unités et barricades dans les rues de la ville à l'approche de troupes ennemies, s'intègrent moins bien à l'aventure.
Revelations est, par ailleurs, le plus beau volet d'Assassin's Creed jamais offert, en termes de réalisation graphique. Les animations des protagonistes sont plus convaincantes que jamais, ce qui joue un rôle indéniable au niveau du sentiment d'immersion ressenti durant l'aventure. Même constat pour la modélisation architecturale des villes qui atteint, elle aussi, de nouveaux sommets. Les designers d'Ubisoft ont beaucoup d'expérience et d'acquis techniques, et ça se ressent.
Les options multijoueurs de Revelations bénéficient elles aussi de plusieurs trouvailles inédites. Parmi celles-ci, le mode «Assaut de Reliques», notamment, qui n'est pas sans rappeler le fameux principe de la capture du drapeau, et qui oblige à tenir compte à la fois de l'aspect offensif et défensif des stratégies exploitées en ligne.
Assassin's Creed Revelations n'a rien perdu de la magie labyrinthique et épique de ses prédécesseurs. Il s'agit d'un jeu plutôt bien ficelé, joliment conçu, que même les nouveaux initiés sauront apprécier.
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