Le pionnier japonais des jeux vidéo, Nintendo, a dévoilé mardi une série de nouveaux titres pour ses consoles portables, dont une trentaine pour son dernier modèle, la 3DS, qui peine à trouver preneurs.

«Entre la fin de cette année et l'an prochain, nous offrirons une gamme de jeux qu'il n'est pas exagéré de qualifier d'inédite dans l'histoire du jeu vidéo», s'est félicité le patron de l'entreprise de Kyoto, Satoru Iwata, lors d'une conférence de presse à Tokyo.

«Cette annonce reflète nos efforts pour attirer les clients», a-t-il insisté.

Le géant du jeu a présenté un total de 43 titres à paraître au Japon, dont 33 pour la 3DS.

Les nouveautés pour les marchés étrangers seront annoncées en temps voulu, a précisé un porte-parole de Nintendo à Tokyo.

La société va également renforcer les fonctions de la console à deux écrans 3DS pour permettre à son appareil photo de réaliser des vidéos en trois dimensions (3D). Une variante de couleur rose sera également mise en vente pour attirer le public féminin.

La présentation de la nouvelle collection de divertissements intervient deux jours avant l'ouverture du salon Tokyo Game Show (auquel ne participe pas Nintendo) et quelques semaines après la réduction du prix de la 3DS d'abord au Japon (-40%).

Nintendo s'active pour stimuler les ventes de cette machine dont l'attractivité n'a pas sauté aux yeux des joueurs, en dépit d'un écran qui permet de voir des images en relief sans porter de lunettes spéciales.

Si la baisse de tarif mi-août a sur le coup fait franchir le rubicond à quelques milliers de clients au Japon, son impact semble avoir été de courte durée, à cause d'un manque de jeux alléchants pour cette machine.

Avant même l'arrivée de la nouvelle console concurrente Vita de Sony, la 3DS doit affronter les téléphones portables haut de gamme pour lesquels existe pléthore de divertissements moins chers voire gratuits.

Ces nouvelles annonces de Nintendo n'ont guère enthousiasmé les investisseurs qui ont boudé mardi l'action du groupe, malmenée non seulement par les mauvaises performances de l'entreprise ces derniers temps mais aussi par la cherté historique de la monnaie japonaise, un facteur qui lamine les revenus et profits que Nintendo tire de ses ventes de consoles et jeux à l'étranger.