Le patron du numéro un mondial des jeux vidéo Activision Blizzard, contrôlé par Vivendi, fait partie d'un groupe d'investisseurs en négociations avec le groupe de médias News Corp pour lui racheter le site internet MySpace, affirmait jeudi All Things Digital.

Citant de sources proches du dossier, le site d'informations spécialisé dans la technologie AllThingsd.com écrit que «News Corp ne discute plus qu'avec un groupe d'investisseurs» dont fait partie «le PDG d'Activision Bobby Kotick», en vue de la vente du site de socialisation MySpace.

Selon All Things Digital, le groupe de Rupert Murdoch envisage pour l'instant de conserver une part de 20% dans MySpace.

M. Kotick participe aux négociations à titre personnel et non au nom d'Activision Blizzard et si ces négociations aboutissent, il pourrait prendre des fonctions de direction dans MySpace, ajoute le site d'informations.

Le site précise toutefois que M. Kotick aura «probablement besoin de l'autorisation d'Activision pour faire un tel investissement, même s'il jouait au final un rôle mineur» au sein du groupe d'investisseurs.

Parmi les autres possibles candidats au rachat de MySpace, les sources de AllThingsd.com mentionnent le service de vidéos musicales Vevo, un groupe d'investisseurs comprenant le fondateur et ex-directeur général de MySpace Chris DeWolfe, et plusieurs fonds d'investissement.

Le prix d'achat n'est pas précisé mais selon le site d'informations technologiques, «il n'est en aucune façon proche du chiffre de 100 millions de dollars que News Corp est dit souhaiter».

Le groupe de Rupert Murdoch avait acheté MySpace pour 580 millions en 2005, alors qu'il était le premier site de socialisation au monde, mais il s'est fait depuis largement distancer par Facebook, qui compte cinq fois plus d'utilisateurs.

Dans les derniers comptes trimestriels publiés début mai par News Corp, les résultats de MySpace figuraient dans une catégorie aux contours imprécis, «autres». Les pertes d'exploitation avaient été creusées de 125 à 156 millions de dollars. Cette aggravation était largement due à «une baisse des recettes publicitaires et de recherche sur MySpace», selon le groupe.

News Corp. avait confirmé en février qu'il était à la recherche d'un nouveau propriétaire pour le réseau social MySpace, qu'il peine à relancer, après l'avoir repositionné comme rendez-vous des amateurs d'actualité culturelle.